Justice: Matata Ponyo récuse le Procureur général près la Cour constitutionnelle, après le président du Sénat
Le sénateur Matata Ponyo recuse le Procureur général près la Cour Constitutionnelle qu’il accuse être en complicité avec le président du Sénat pour le faire tomber dans le procès « Bukanga Lonzo ». Pour faire valoir ses arguments, l’ancien Premier-ministre a déposé un réquisitoire, ce jeudi 22 juin 2023, au greffe de la Cour constitutionnelle contre le Procureur général près cette juridiction.
« Je récuse le Procureur général près la Cour constitutionnelle, comme je l’ai fait hier avec le président du Sénat. Je lui retire toute ma confiance. Le code pénal et la loi organisant le fonctionnement des institutions judiciaires donnent la possibilité, lorsque vous n’avez plus confiance au Procureur général, le droit de le récuser. C’est une action conforme à la loi », a argumenté Matata Ponyo, concernant sa démarche.
Il accuse le Procureur général Jean Paul Mukolo de demander à son co-accusé, l’ancien ministre délégué aux Finances, de porter un témoignage contre lui: « Il y a plusieurs actes qui démontrent que le Procureur Jean Paul Mukolo n’est pas juste, n’est pas dans l’équité » a-t-il affirmé avant de déclarer: « le Procureur général a demandé à l’ancien ministre des Finances Kitebi de témoigner contre moi. Ce n’est pas vous qu’on cherche mais plutôt monsieur Matata. C’est inimaginable! Un procureur qui complote avec ceux qui doivent témoigner. Ceci est inacceptable pour un haut magistrat. De tels actes sont très graves ».
En parallèle, l’ancien Premier-ministre s’attaque aussi à son collègue, le président du Sénat, Bahati Lukwebo contre qui il a déposé une plainte au Parquet près la Cour de cassation. Il reproche au président de la chambre Haute de vouloir enlever ses immunités parlementaires sur demande du Procureur général près la Cour constitutionnelle en vue des poursuites contre lui sur le dossier Bukanga Lonzo.
L’affaire Bukanga Lonzo connaît des nombreux rebondissements au niveau de la Justice depuis son ouverture. Il s’agit de la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo dont la gestion revenait à Matata Ponyo, à l’époque Premier ministre.
Joseno Nseka