Retrait des éléments de la Monusco en RDC : le Premier ministre a présidé la réunion de la réévaluation du plan de transition et la reconfiguration de cette mission
Dans le cadre de préparation du retrait progressif des forces de la Monusco en RDC, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a tenu, le jeudi 18 mai 2023, dans son cabine, une réunion avec la Représentante de la Monusco pour réévaluer le plan de transition conjoint pour cette opération. En outre, il était question pour les deux parties d’étudier les mécanismes de la reconfiguration de la Monusco en RDC.
Le Vice-premier de l’Intérieur, la ministre de la Justice, la ministre du Plan, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Communication et Médias, le ministre des Droits humains, ainsi que les services de sécurité ont pris part à cette rencontre.
Cependant, le gouvernement congolais et la Monusco ont accordé les violons sur le fait d’harmoniser leur communication . » Une excellente réunion pleine de franchise sur la manière dont nous allons évoluer en partenariat entre la République démocratique du Congo et les Nations-Unies en particulier, la monusco à la demande du Chef de l’État, le 1er Août 2022. La réévaluation du plan de transition conjoint a fait l’objet de cette longue et excellente réunion. Nous nous sommes mis d’accord sur la manière dont nous allons avancer ensemble pour que la communication désormais puisse être une communication harmonisée entre le Gouvernement de la RDC et aussi les Nations-Unies et la monusco en particulier« , a révélé Bintou Keita, la Représentante de cette mission.
En parallèle, Bintou Keita a éclairé la lanterne sur l’avenir de la Monusco, nonobstant son retrait en vue: « il y avait un deuxième élément, qui a fait l’objet de nos échanges au-delà de la réévaluation du plan de transition. Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a demandé qu’on regarde au-delà de l’exercice de réévaluation du plan de transition conjoint, quelle va être la reconfiguration de la mission qui s’appelle Monusco et aussi de la présence des Nations-Unies en République démocratique du Congo dans un contexte où il y a des multiples acteurs qui sont déployés dans les mêmes provinces, où en ce moment se trouve la Monusco et notamment dans les deux Kivu et l’ituri « .
Cause du départ de la Monusco
L’insuffisance des résultats sur terrain est la principale cause du départ de la Monusco en RDC. Plusieurs congolais , notamment ceux de l’Est du pays, avaient manifesté pour décrier le bilan « mitigé » de cette mission dont la principale raison est le maintien de la paix et sécurité en RDC.
Un départ accéléré à la suite des accrochages entre la population de l’Est et la Monusco en juillet 2022, a souligné le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
» Aujourd’hui, il était question de voir comment calibrer, notamment des questions qui concernent la communication et les questions qui concernent les engagements des militaires. Parce la monusco a le mandat de protéger les civils. Ce qui rencontre le mandat des Forces armées de la République Démocratique du Congo », a fait savoir Patrick Muyaya.
Il faut insister que plusieurs autres réunions ont été convenues entre les ministres sectoriels pour s’assurer de l’harmonisation du travail conjoint avec la Monusco dans chaque domaine retenu.
Par la même occasion, le ministre de la Communication et médias a annoncé l’arrivée, à Kinshasa, du secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
Joseno Nseka