Pour lutter contre la COVID-19, le chancelier entrant Olaf Scholz s’était prononcé depuis la fin d’année dernière en faveur de l’obligation vaccinale pour les plus de 18 ans. Le taux de vaccination allemand de 72 % n’est pas suffisant pour endiguer la propagation du virus en Allemagne et malgré les incitations des médias et des politiques, bon nombre d’Allemands demeurent fermement opposés à cette solution.
Alors que les virologues et infectiologues ont indiqué qu’une couverture vaccinale qui excède les 90 % de la population nationale est nécessaire pour enrayer la propagation du virus, les politiques, et notamment ceux de l’exécutif estiment qu’il est impérieux de vacciner davantage.
Olaf Scholz avait auparavant déclaré que cette mesure serait débattue au Parlement dès le mois de mars, mais les opposants à cette mesure ont choisi de manifester au plus vite pour exprimer leur désaccord. La contrainte à la vaccination serait vue par certains comme un non-respect du principe constitutionnel de liberté et une intrusion sanitaire sans précédent. L’exécutif s’appuie sur le fait qu’aujourd’hui, la vaccination demeure le seul levier dont il dispose pour limiter la propagation de la pandémie sur son sol, mais il se base également sur des sondages : d’après l’Institut ARD-DeutschlandTrend, une majorité d’Allemands se seraient prononcés pour cette injonction à la vaccination.
Bien évidemment, de nombreuses questions sur ce sujet n’ont pas encore été traitées. Quelles seraient les sanctions qui seraient imposées aux réfractaires à la vaccination? L’obligation vaccinale contraindrait-elle à l’injection d’une dose ou de deux? Devrait-on ensuite forcément recevoir les piqûres de rappel? Tous ces volets du sujet seront abordés et devraient être éclairés après les premières séances parlementaires. D’autres pays en Europe ont déjà franchi le Rubicon, comme l’Autriche ou encore l’Italie qui impose l’immunisation aux plus de 50 ans, sous risque d’une peine de 100 € pour les récalcitrants.
Alliance Itela