Lancé le 19 octobre 2020 sous l’administration de l’ex gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, le programme d’assainissement « Kin Bopeto » avait pour objectif principal : de maintenir la propreté dans la ville en luttant contre les immondices qui jonchent les artères, routes et caniveaux de la capitale congolaise, afin de promouvoir un environnement sain pour la population kinoise.
Mais, hélas, ce programme fort ambitieux initié pour l’assainissement de la capitale congolaise est devenu en quelque sorte, selon les dires de certains Kinois, un « programme d’empoisonnement » pour la population. Comment donc ? En effet, les agents chargés d’exécuter le programme Kin Bopeto ramassent les déchets, curent les caniveaux pour abandonner les immondices, sables et bouteilles plastiques sur les bords des routes lesquels, par après, deviennent des collines des poubelles infectant et propageant des maladies telles que le paludisme, la fièvre typhoïde et bien d’autres maladies liées à l’hygiène. Qui en paie le lourd tribut : la population (elle-même aussi parfois auteur de son malheur).
A cause du déficit des poubelles publiques aussi par la lenteur des services habiletés à vider celles-ci après qu’elles sont remplies, des tas d’immondices composés en majeure partie des sachets et bouteilles plastiques (qui sont des déchets non biodégradables) et jetés à même les rivières et les caniveaux, détruisent l’environnement. Cela a aussi pour conséquences, des inondations récurrentes et les érosions après les pluies diluviennes. Et avec le retour de la dame la pluie, la population kinoise en général et celle riveraine en particulier, est déjà plongée dans une peur bleue.
Aujourd’hui, Daniel Bumba Lubaki, actuel chef de l’exécutif provincial de Kinshasa, élu le 29 avril 2024 et entré en fonction le 21 juin dernier, doit apprendre des erreurs de ses prédécesseurs pour ne pas être logé à la même enseigne. Lui qui porte avec fierté le programme « Kin ezobonga » doit continuer ses actions de curage et tant d’autres pour remettre effectivement Kinshasa dans sa belle robe d’antan.
Esther Bikuma/ Stagiaire
