Il va faire presque sept mois depuis que les conseillers municipaux ont été élus par le peuple congolais dans les 26 provinces, mais ils n’ont toujours pas voté, à leur tour, les bourgmestres et leurs adjoints. La cause : la Ceni dirigée par Denis Kadima se plaint du manque de financement pour organiser cette élection.
Mais, combien faut-il à la Ceni pour que cette élection ait lieu et que les nouveaux bourgmestres et leurs adjoints soient finalement élus et investis? On rappelle que chaque commune ou territoire compte seulement entre 10 ou 13 conseillers. Les kits électoraux du récent scrutin sont encore opérationnels (sauf le contraire), donc logiquement cette élection ne devra pas coûter les yeux de la tête. Mais, pourquoi le gouvernement s’attarde-t-il à verser cet argent à la Ceni?
Selon des indiscrétions, les conseillers communaux ne seraient pas les bienvenus auprès des bourgmestres issus des nominations. Certains de ces élus municipaux seraient même privés d’accès aux bureaux des maisons communales et resteraient dehors sous les arbres.
A Kinshasa, le collectif de conseillers municipaux a initié semaine dernière des actions de terrain notamment un sit-in devant le siège de la Ceni pour réclamer l’organisation de l’élection des bourgmestres et la paie de leurs salaires de sept mois. Ils ne demandent rien d’autre que le respect des textes comme le prévoit la Constitution.
Ce qu’il faut rappeler est que le développement du pays commence à la base c-à-d rue, quartier, commune (territoire), province etc. Pour cela, il faut des animateurs légaux et voulus par le peuple (à travers le vote direct ou indirect). Cela étant dit, on espère que le gouvernement Suminwa s’impliquera pour permettre aux communes ou territoires d’avoir leurs nouveaux bourgmestres et bourgmestres adjoints.
JOSEPH E. NSEKA