Rentrée parlementaire Les députés et sénateurs partagés entre destitution et responsabilité

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Conformément à la Constitution modifiée le 6 février 2006 et encore actualisée en janvier 2011, les députés et les sénateurs ont renoué, ce lundi 15 septembre 2025, avec leurs activités au Palais du peuple. C’est le moment habituel de la rentrée parlementaire de septembre, une période généralement dédiée à l’examen et à l’approbation du budget. Toutefois, cette année, au-delà du sérieux habituel, l’atmosphère est chargée de tensions et d’incertitudes.

Des bureaux en difficulté
Au sein de l’Assemblée nationale et du Sénat, les instances sont menacées par des tentatives de destitution. Vital Kamerhe, dirigeant de la Chambre basse, et Jean-Michel Sama Lukonde, à la tête de la Chambre haute, font face à de vives critiques. Leurs opposants les accusent de manquer de clarté, de ne pas agir et même de faire preuve de mépris envers leurs pairs.

Un discours apaisant
Malgré cette situation de tension, la rentrée parlementaire a été plutôt calme. À l’Assemblée nationale, le bureau dirigé par Kamerhe a multiplié des rencontres la semaine dernière avec les groupes de députés, dans le but de recueillir leurs préoccupations et d’apaiser les esprits. « Toutes ces rencontres ont eu pour objectif d’assurer une rentrée parlementaire paisible, comme l’a recommandé le chef de l’État. La session budgétaire se concentre sur la sécurité dans l’Est et la stabilité institutionnelle », a précisé Jacques Djoli, le rapporteur de la Chambre basse.
Au Sénat, Nefertiti Ngudianza, la rapporteure, a adopté un discours similaire et rassurant : « Nous sommes la chambre de la sagesse. Tout se déroulera sans heurts. Nous avons des arriérés à traiter et des questions de contrôle à programmer. Les sénateurs peuvent librement exercer leurs droits constitutionnels », a-t-elle affirmé.

Quatre priorités majeures
Au-delà des conflits politiques, les élus devront aborder quatre sujets principaux au cours de cette session : L’examen et l’approbation du budget 2026 ; la situation de la sécurité dans l’Est du pays ; le renforcement de l’unité nationale ; et la protection de l’intégrité territoriale.

Une session cruciale
Dans un pays encore affecté par les violences dans l’Est, où les citoyens attendent des solutions tangibles, cette session budgétaire revêt une importance qui dépasse le cadre d’un simple rituel institutionnel : c’est une véritable épreuve de responsabilité.
Il reste à déterminer si les représentants parviendront à mettre de côté leurs rivalités internes pour répondre aux attentes d’un peuple qui réclame de plus en plus des actions concrètes plutôt que de simples discours.
JP-E

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