Menace d’occupation de certains territoires au grand Kivu

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 La RDC devra-t-elle se méfier de ses voisins ?

A mi-octobre les éléments des Forces Armées de la RDC avaient repoussé une incursion des Forces rwandaises dans six villages à Kibumba au Nord-Kivu. L’armée congolaise qui était parvenue à identifier la présence des militaires rwandais, n’avait malheureusement pas saisi le motif de cette invasion.

Emettant un avis d’objection, l’ambassadeur rwandais sur le sol congolais avait évoqué un incident d’erreur souvent répété et provoqué par une incompréhension entre les armées de ces deux pays voisins. A l’en croire, Il ne pouvait pas avoir incursion sans conflit ou blocage de dialogue entre les deux pays, sans objectif poursuivi en RDC par le Rwanda.  

Maintenant, pendant que l’armée congolaise cherche à cerner le mobile de la récente apparition des éléments de Rdf sur son sol, la société civile de Rutshuru, au  Nord-Kivu, signale la présence d’un groupe d’assaillants sur leur territoire. Il s’agit, selon celle-ci, des villages Chanzu, Runyoni, Kinyangurube et Ndiza situés en frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, où se sont observées, à la nuit du dimanche 07 jusqu’au petit matin du lundi 08 novembre 2021, des intenses affrontements entre l’armée Congolaise et ce groupe d’assaillants encore non encore identifiés.

En se confiant au témoignage du chef du groupement de Jomba, ce groupe de rebelles proviendrait du Rwanda. Des nouvelles parvenues à notre rédaction font état d’un flux des populations vers l’Ouganda observé au sein des villages menacés. Certaines sources parlent déjà d’un retour des éléments du mouvement rebelle de 23 Mars (M23).

Le porte-parole du gouvernement,  le ministre Patrick Muyaya, qui a fait un point au cours d’une conférence de presse depuis la Belgique indique : « Le ministre de La Défense est dans la zone. Le Chef d’état-major général de l’Armée est également dans la zone. Nous allons mettre en place une plateforme qui permettra de communiquer les informations au fur et à mesure. C’est une zone stratégique située à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda. Dans la journée, on aura suffisamment d’éléments ».

Une délégation du gouvernement déjà au Sud-Kivu

Depuis ce dimanche 07 novembre, une délégation conduite par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, avec à sa suite : plusieurs députés nationaux, sénateurs et membres du gouvernement, séjourne dans ville de Bukavu au Sud-Kivu.

Dépêchée par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, la délégation va s’atteler sur le traitement des questions sécuritaires avec les autorités provinciales autour de la situation qui  a prévalu dans cette province non concernée par l’état de siège.

Pour rafraichissement de mémoire, au  Sud-Kivu, l’armée congolaise a été également attaquée par un groupe rebelle dénommé « CPC 64 », dans la ville de Bukavu, la nuit du 02 au 03 novembre dernier. Un événement dramatique qui s’est soldé par un bilan de six assaillants tués, trente-six autres capturés, quatre blessés, ainsi que quatorze armes de guerre récupérées, côté assaillants. Tandis que deux militaires FARDC et un policier ont été tués lors de cette attaque, avait renseigné  le gouverneur Ngwabidje Kasi. Et sept civils tués, selon des sources hospitalières.

D’après le commandant de la 33eme région militaire, qui avait porté des précisions sur ce fait, ces insurgés étaient venus avec comme motif de libérer leurs compagnons détenus depuis la semaine d’avant cette attaque.

Enock Nseka

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