Ce lundi matin, les rues de Matadi étaient presque vides de véhicules de transport. De nombreux ronds-points stratégiques tels que Mvuadu, Mikondo, Kiamvu, Nzanza ou encore Buima étaient envahis par une foule de passagers, laissés sans solution de déplacement. Taxis et motos se font rares, les chauffeurs ayant suspendu leurs activités pour protester contre la nouvelle grille tarifaire imposée par la mairie.
Depuis jeudi dernier, cette tarification révise les prix du transport à la baisse : le trajet en taxi passe de 700 à 550 FC, tandis que celui des motos chute de 1000 à 500 FC. Une décision qui a mis le feu aux poudres. Les chauffeurs dénoncent une mesure unilatérale qui aggrave leurs conditions de travail. La mairie, quant à elle, affirme que cette baisse est justifiée par l’appréciation du franc congolais et la diminution du prix du carburant à la pompe.
Mais sur le terrain, la grogne monte. Des chauffeurs contactés annoncent une cessation totale des activités dès 10h, suivie d’une marche vers la mairie pour faire entendre leurs revendications. Des routes ont été barricadées, et des pneus brûlés à Mvuadu et Mikondo, accentuant la tension dans la ville.
Pour prévenir tout débordement, la police a été déployée dans les zones sensibles, notamment au rond-point Nzanza, devenu l’un des foyers les plus tendus de la mobilisation. Les autorités sont appelées à réagir rapidement pour éviter une paralysie prolongée de la capitale du Kongo-Central.
José Mutumbula


