Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères est intervenue, mercredi 16 avril dernier, à la réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui s’est tenu à New-York, États-Unis. Elle est revenue, dans son intervention, sur le non-respect des dispositions de la résolution 2773, exigeant la cessation des hostilités et le retrait des troupes rwandaises et ses supplétifs du sol congolais.
La cheffe de la diplomatie congolaise s’est efforcée de faire comprendre au Conseil que cette résolution peine à être appliquée par les agresseurs de la RDC dont le Rwanda et le M23, qui continuent non seulement d’occuper certaines zones du pays, mais aussi commettre des exactions sommaires à l’endroit des populations civiles.
Devant cette violation flagrante de ladite résolution, Thérèse Kayikwamba Wagner a recommandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures coercitives à l’encontre des commandements de l’armée rwandaise et de leurs décideurs politiques, mais également révoquer le statut du Rwanda comme pays contributeur des troupes de l’ONU. En plus, la ministre congolaise des Affaires étrangères a aussi recommandé l’imposition d’un embargo sur les minéraux rwandais volés en RDC et l’instauration d’un régime de notification obligatoire afin de contrôler le transfert d’armes vers ce pays agresseur.
En cas d’inaction, Madame Kayikwamba avertit sur le risque de la perte d’autorité de cet organe des Nations-Unies. « Ces mesures sont fondées dans les faits; le droit et le mandat même du Conseil de sécurité et il est fort évident que le Rwanda et le M23 puissent entraîner la perte totale de l’autorité de ce Conseil » , a déclaré la ministre des Affaires étrangères de la RDC.
Il faut signaler qu’en dépit de l’adoption de la Résolution 2773 par le Conseil de sécurité de l’ONU, les soldats rwandais et les rebelles du M23 continuent d’occuper les villes de Goma et Bukavu ainsi que leurs environs, de piller systématiquement les minerais congolais et de percevoir illégalement les taxes et impôts sur les paisibles citoyens. Par conséquent, les populations civiles, qui se trouvent dans ces zones, subissent des tortures et tueries tous les jours qui passent.
Enock NSEKA
