Le gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, a été destitué le lundi 27 octobre 2025, lors d’une plénière consacrée à l’examen et au vote d’une motion de défiance à son encontre. Ce vote est intervenu après le report de la séance initialement prévue le 22 octobre.
Selon des sources locales, 18 députés présents sur les 29 que compte l’Assemblée provinciale ont voté en faveur de sa destitution, officialisant ainsi une rupture ouverte entre l’organe délibérant et l’exécutif provincial, dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre les deux institutions.
« Sur les 29 députés provinciaux que compte cette Assemblée de la Tshopo, 18 étaient présents dans la salle et ont physiquement pris part au vote. Tous ont voté pour la motion de défiance contre Monsieur Lendongolia Lebabonga Paulin », a déclaré Matheus Kanga, président de l’Assemblée provinciale, à l’issue du scrutin.
Ce dernier est accusé « d’incompétence notoire et de détournements avérés de fonds publics », accusations qui ont motivé la motion de défiance initiée par le député Bienvenu Bolenge.
Des tentatives d’apaisement échouées
Malgré plusieurs appels à privilégier la stabilité des institutions provinciales, dans un contexte sécuritaire préoccupant, l’Assemblée provinciale de la Tshopo est restée inflexible dans sa volonté de voir partir Paulin Lendongolia.
Face à cette impasse, le Vice-premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, avait convoqué les autorités de la Tshopo à Kinshasa : les membres du bureau de l’Assemblée, le gouverneur, ainsi que les députés porteurs de la motion. Seul Paulin Lendongolia a répondu à cette convocation et s’est rendu dans la capitale congolaise.
La destitution du gouverneur laisse entrevoir un climat malsain, marqué par une profonde méfiance entre l’organe délibérant et l’exécutif provincial.
Dans ce bras de fer, les députés provinciaux ont fini par triompher de Paulin Lendongolia, désormais relégué au passé.
Enock Nseka