Invalidation de 82 candidats: L’opposition veut à tout prix l’annulation totale des élections

0
73

Un groupe des candidats présidents dont Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et quelques cadres de l’opposition ont réitéré, à travers une déclaration, leur vœu d’obtenir « l’annulation totale » des élections du 20 décembre 2023. Ils ont réagi à la dernière décision de la Ceni relative à l’invalidation de quatre-vingt candidats aux élections législatives, provinciales et communales, dont des personnalités publiques ont été comptées du nombre.

Alors qu’ils n’ont pas réussi de trouver un candidat unique, l’opposition politique s’est de nouveau réunie pour une cause commune : contester la réelection du président sortant Félix Tshisekedi et obtenir l’annulation de tous les scrutins du décembre dernier. Pour ces opposants, Denis Kadima cherche à se soustraire à « une commission d’enquête independante qui va determiner sa propre implication ainsi que de tous ses complices dans la fraude et la tricherie électorales ».

Tous les signataires de cette déclaration ont appelé les quatre-vingt deux candidats invalidés à dénoncer « la chaîne de distribution de machines à voter et tous les acteurs de cette entreprise criminelle « . En effet, une question taraude l’esprit de plusieurs analystes et citoyens congolais : comment les matériels électoraux se sont retrouvés entre les mains des candidats ?

Refus de saisir la Cour Constitutionnelle
Les candidats de l’opposition insistent sur l’activation de l’article 64 de la Constitution, pour obtenir l’annulation des scrutins récents qu’ils qualifient d’ailleurs du « simulacre d’élections ». Ils ont cependant refusé catégoriquement de saisir la Cour constitutionnelle (juge électoral) pour faire entendre leur cause.

En revanche, seul le candidat Théodore Ngoy a déposé son recours à la Cour constitutionnelle pour contester la réelection de Félix Tshisekedi. Il a cependant expliqué sa démarche en soutenant : « pour qu’il y ait ce débat devant l’histoire », avait-il déclaré, fort convaincu de détenir des preuves des irrégularités constatées lors du vote du 20 décembre dernier.

C’est donc à partir de ce lundi 8 janvier que la Cour va tabler sur les contentieux électoraux pour le scrutin présidentiel. Cette affaire va opposer le candidat président Théodore Ngoy à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ce sera donc l’occasion à cette institution de clairer la lanterne de l’opinion publique devant la haute Cour sur des irrégularités dont on lui incombe l’entière responsabilité.
Joseph E. Nseka

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici