Après la publication du premier rapport de la Mission d’observation électorale des églises catholique et protestante, des réactions tombent dans les camps des opposants engagés dans la course présidentielle. L’une d’elles émane du secrétaire général de l’Ecidé qui a répondu aux questions de nos confrères d’Actualité.cd sur les tendances publiées par la Commission électorale nationale indépendante.
Sans aller par le dos de la cuillère, Devos Kitoko pointe du doigt accusateur à la Centrale électorale. « Le vote avait déjà été faite et bien configuré avant le début des opérations », a déclaré le SG de l’Ecidé. Pour ce proche du candidat Martin Fayulu, les machines de vote auraient été trafiquées en amont: « rien a été fait pour nous démontrer que les machines étaient vierges », a-t-il affirmé.
Il n’y a pas des procès-verbaux, déplore ce cadre du parti cher à Fayulu. Il remet en cause la crédibilité des résultats publiés par la Ceni. Selon lui, « les résultats des machines ne reflètent pas la vérité des urnes ». Considérant la manière dont la fraude était planifiée, poursuit Devos Kitoko, personne ne peut prétendre détenir les vrais résultats.
Se référant au rapport préliminaire de la MOE CENCO-ECC, le SG de l’Ecidé estime que les données sur lesquelles cette mission table pour donner le vainqueur « sont préfabriqués », et dit-il, il est hors de question que quelqu’un donne des tendances dans cette élection.
Devos Kitoko ne jure que sur la réorganisation des nouvelles élections, tout en appellant la MOE CENCO-ECC à rejoindre la lutte de l’opposition. Car, estime-t-il, ces élections entachées d’irrégularités « sont de nature à fausser des résultats ». En parallèle, le parti Ensemble de Katumbi a, depuis hier jeudi, refuté les résultats partiels de la Ceni, blâmant la centrale électorale d’avoir favorisé la fraude au profit du candidat Tshisekedi.
Par ailleurs, ces deux partis politiques de l’opposition n’excluent pas la possibilité de s’unir pour contester les résultats de la Ceni. Entre temps, les premières tendances des élections portent Félix Tshisekedi à la tête du classement creusant un large écart avec ses concurrents.
Joseno Nseka
