La huitième édition du Festival Amani s’est déroulée du vendredi 04 février au dimanche 06 février, dans la ville de Goma (Nord-Kivu) sous le thème : « Engages-toi, engageons-nous ». Cette fois-ci les intervenants de cette grande rencontre annuelle ont dirigé leur attention vers les jeunes.
A l’occasion de ce Festival, Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu (Organisation des Nations unies) a saisi l’opportunité, samedi 05 février, pour inviter les responsables des mouvements de jeunes du Nord-Kivu à rester déterminés et engagés pour la consolidation de la Paix.
En outre, Bintou Keita a indiqué que l’engagement des jeunes et des femmes est capital pour la restauration de la paix dans cette partie de la RDC.
Dans cette même lancée, Charlotte Fadare, attachée culturelle à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique a réaffirmé leur engagement pour la restauration de la paix dans une région en proie à l’insécurité depuis desdécennies.
« La paix en RDC est la responsabilité de tous. Donc, les Etats-Unis avec la RDC vont trouver les meilleures solutions pour améliorer la situation et diminuer les conflits et les cas des violences en RDC, spécifiquement dans l’Est du pays, notamment à Goma, à Beni, en Ituri et dans toute cette région », a promis la Charlotte Fadare.
Une rencontre des jeunes
Dénommé « Amani » signifiant « la paix » en swhahili, ce festival voit défiler les différentes personnalités tant politiques que culturelles. Le but c’est de rechercher la paix en mettant en avant plan les différentes valeurs culturelles des pays de la région des grands Lacs.
Cette année, il était question également question de parler de l’entreprenariat. Ce dernier est essentiel pour un pays d’où les jeunes s’adonnent peu à peu à la création plutôt qu’à la demande de l’emploi.
De ce fait, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, a souligné l’importance de l’organisation de ce festival, en dépit des mesures sécuritaires et sanitaires prises par le président de la République.
« Il est de notre devoir comme gouvernement d’accompagner les initiatives des jeunes. C’est pour ça que nous avons concouru depuis le début à contribuer pour que ce jour arrive. Vous savez que nous sommes dans un contexte d’état de siège, dans un contexte où il y a la maladie, la Covid-19 mais il fallait au-delà de ça, trouver un périmètre qui permette aux gens de célébrer la paix et la culture », a déclaré le Porte-parole du gouvernement.
Malgré les contestations des quelques observateurs jugeant ce festival « inopportun » des suites des massacres survenuesla veille de son ouverture, cette rencontre a connu une participation considérable des jeunes venus de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, du Kenya, du Congo Brazzaville, de la Tanzanie, préoccupés par le rétablissement de la paix ainsi que la promotion de la culture et de l’entreprenariat.
Enock Nseka