Chanteur Auteur-Compositeur et Interprète. Charles Ndombasi Lassa dit Carlyto, est né le 15 janvier 1961. Il est l’une des grandes figures de la musique congolaise. Par son timbre vocal, il a charmé tout le pays. Il a été acclamé, adulé par la foule en délire en le voyant ou en l’écoutant chanter. Il était acclamé grâce à sa voix envoûtante, digne d’une star de la chanson congolaise. Je ne vous citerai pas les titres des chansons qui ont fait sa gloire. Son histoire renseigne qu’il était avant tout Couturier à Matadi (chef-lieu de la province du Kongo central). Sa passion dans l’art d’Orphée, se déclencha en 1978, alors qu’il n’avait que 17 ans. Le jeune Charles qui deviendra plus tard Carlyto, sera découvert par le baryton Gérard Madiata. Quelques mois après le fils de Lutumba Masiya Simaro va le conduire auprès de son père qui cherchait une voix superbe et mélancolique pour chanter dans son album solo, autorisé par Luambo Makiadi Franco. C’est ainsi que son nom commençait à s’enraciner petit à petit sur la scène musicale. Contrairement à ce que certaine opinion pense, Carlyto n’a pas été membre effectif de l’O.K Jazz, il se limitait au service du guitariste compositeur Lutumba Masiya Simaro, qui l’appelait à l’aide à chaque fois que l’occasion se présentait. En 1983, il va intégrer l’orchestre Choc Stars , aux côtés de Bozi Boziana, Ben Nyamabo, Deb’s Debaba, Defao Matumona, Djuna Djanana ou encore le guitariste Roxy Tshimpaka. Ensemble avec ces monstres de la chanson congolaise, ils vont faire l’apothéose avec des morceaux comme « Riana », « Jardin de mon cœur » ou encore « Zikondo ». De O.K Jazz à Choc Stars, Carlyto Lassa a laissé des empreintes indélébiles au travers de sa subliminale voix qui reste inoubliable dans les annales de la musique congolaise. Vers les années 90, le chanteur décide de s’installer en Europe, précisément en France où sa carrière connaîtra un temps mort. Il enregistrera un album en solo qui portera le titre « Africa na moto ». Cette œuvre fera son bonhomme de succès jusqu’au point de remonter son auteur sur la scène musicale, grâce au titre tel que « Makolo ya Masiya ». Au lieu de promouvoir son disque en faisant des concerts, l’artiste préfère se tuer lui-même, en se donnant au travail des autres musiciens. Ainsi il deviendra « requin », c’est à dire un chanteur qui n’a pas une base solide en Europe. C’est compréhensible car souvent même les gros poissons suivent le courant d’eau…En France, Carlyto Lassa prêtera sa voix à des chansons qui sont devenues des véritables classiques comme « Ousman » de feu Mayawula Mayoni. Et les deux vont quitter la musique populaire pour se convertir en chantres de l’Eternel. Sa conversion au christianisme fut foudroyante et profonde comme seule peut l’être la conversion d’un homme mystique. Dans sa nouveauté de vie, l’ex-chanteur de Choc Stars qui avait la plus belle voix, prêche la bonne nouvelle du Christ aux païens en France. De O.K Jazz à Choc Stars, Carlyto a loué et glorifié des créatures de Dieu. Mais tout cela n’était que vanité des vanités. Or Jehovah, notre Dieu avait un plan merveilleux pour cet homme. Il voulait que ce dernier chante également pour sa gloire et rien que pour la sienne. Dieu a appelé et a sanctifié Carlyto afin que ce dernier utilise sa belle voix pour le célébrer comme il faut. Aujourd’hui notre frère a mis son authentique voix au service de notre Créateur qui est le véritable Messie. Il chante les merveilles de Dieu, en commençant par Moise, les Prophètes, les psaumes et pour se répandre dans les évangiles. Il adore Dieu avec tant d’amour et passion comme jamais il n’a chanté. Sur le plan discographique, Son album « Reconnaissance », édité en 2001 est son dernier chef-d’œuvre sur le marché. Son CD témoigne la qualité de son message. En Mars dernier, il a procédé au lancement de la vidéo de la chanson « Tala Muana na Mpaté ». Cet album demeure inégalable et intemporel. Aujourd’hui Carlyto Lassa vit à Paris où il est superviseur du trafic au niveau de la Gare du Nord. Il continue à servir Dieu avec humilité et puissance.
Majoie Kisalasala