L’affaire détournement présumé des deniers publics, impliquant l’ex ministre de la Justice congolaise, est en train de faire parler la presse et la rue, suite à une tension palpable entre le prevenu et les membres de la composition de la Cour de Cassation.
Si les deux premières audiences étaient relativement calmes, la troisième audience, faisant intervenir les renseignants, a vite basculé à une confrontation verbale ferme entre le prévenu Mutamba et les juges.
En effet, l’ex patron de la Justice, Constant Mutamba avait refusé de répondre, lundi dernier lors de la troisième audience, à une question de juge-président, avant de décrier la manière de ce dernier de lui poser des questions avec insistance. « Je ne suis pas ici pour recevoir des menaces. Si vous avez planifié un complot, faites ce que vous voulez » , avait répondu sèchement Constant Mutamba au juge président.
Depuis le début du procès, les avocats de la défense de Constant Mutamba se plaignent des décisions des juges de la Cour de Cassation désignés pour cette affaire. Ceux-ci crient à un traitement partial en défaveur de leur client. « Peut-être qu’on est arrivé après la messe » , avait laissé un des avocats du prévenu, après seulement la première audience.
A seulement 24 heures, avant la reprise du procès, Constant Mutamba récuse deux juges de la composition dont le juge président, et demande leur remplacement. Rappelons que l’ex ministre de la Justice avait aussi récusé les magistrats en charge de son instruction pendant les auditions au Parquet près ladite Cour, les accusant de partialité. Mais, cette requête n’avait pas obtenu gain de cause.
Enock Nseka