L’Aéroport international de Ndjili

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Le plus cher et le plus désorganisé du monde

Ndjili/Aéro, mérite-il cette appellation pompeuse d’ « international » ? Ou   encore de vitrine de  la République Démocratique du Congo ? Nenni. Et pour cause : c’est un véritable royaume du Roi Pétaud.

Dès l’entrée dans cet aéroport, devant le bureau du péage de la taxe de parking, le bordel commence. Les automobilistes sont happés par des hommes en uniforme dont on ne connaît pas l’appartenance aux services auxquels ils appartiennent. Ceux-ci exigent 5.000 francs congolais pour le franchissement de la barrière. Une taxe qui revient normalement à 6.500 FC. De l’argent évidemment qui ne rentre pas dans les caisses du péage, mais dans leurs poches.

Dans l’enceinte de l’aéroport, c’est une véritable jungle : PM, GR, PNC, RVA, ANR et bien d’autres services publics vous prennent en main pour les formalités d’embarquement moyennant un pot de vin. Au service des fouilles, il suffit de débourser 1.000 FC pour dispenser vos bagages des fouilles interminables et tracassières. Qu’on aille se demander dès lors comment des  produits prohibés (drogues notamment) ou matières précieuses  entrent et quittent le pays. Au service d’hygiène, au pesage, au scotchage et marquage des bagages, à la DGM, bref partout, il faut abandonner quelques liasses.  En plus du paiement du Go pass (10 USD pour les vols domestiques et 50 USD pour  les vols internationaux), il faut encore cracher 5 USD au titre de taxe des statistiques instituée par l’Hôtel de Ville. Dans le hall d’enregistrement, c’est l’enfer : bousculades, coups de sifflets,  des bruits indescriptibles à telle enseigne qu’on ne sait pas entendre les programmes des vols diffusés par les communiqués de la RVA par des hautparleurs crachoteurs. Des passagers ratent parfois leur avion ou embarquent en catastrophe parce que n’ayant pas suivi les messages. Vraiment un enfer, cet aéroport international de Ndjili. Classé aéroport le plus cher et le plus stressant du continent, le gouvernement a intérêt à assainir cette infrastructure afin d’améliorer l’image du pays.     

Kalume Ben Atar et Liévin Konyona

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