Dans le territoire de Walungu, précisément le groupement de Kamanyola (Sud-Kivu) le choléra a fait son éruption. Se référant au récent rapport fait par la population locale, près de 80 cas de contamination sont déjà enregistrés dont un décès depuis le début de cette maladie.
Roger Sadiki Muganzi, notable de Kamanyola, déplore le silence des autorités politiques face à cette situation qui doit faire l’objet d’une urgence sanitaire. « C’est une occasion d’alerter les politiques. Ça fait plus de trois semaines que cette maladie secoue la population de Kamanyola et ses environs », a-t-il déclaré, avant d’avouer sa crainte : « ça peut même aller dans la sous-région des Grands lacs. Mais apparemment, c’est comme si nos autorités font semblant, comme si de rien n’était. Et pourtant, il y a un danger en face de nous ».
Ce notable de Kamanyola, préoccupé par l’urgence sanitaire due au Choléra, déplore aussi la négligence dans la prise en charge des personnes contaminées à l’hopital Saint Joseph, situé dans le même groupement. Il tire l’attention des autorités provinciales qui regardent avec impuissance cette maladie gagner de terrain.
A en croire le docteur Charles Masiya, médecin directeur de cet hôpital, sa structure n’est pas en mesure de bien prendre en charge pour le moment les cas qui se présentent. De ce fait, il a présenté l’état de besoin, pour renforcer la prise en charge des cas de choléra, à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à l’ONG AIDES, qui apportent les intrants et médicaments.
Une interpellation au gouvernement en vue d’éradiquer au plus vite cette épidémie, qui dans le passé, avait fait plusieurs contaminés et décès en 2017. Soit 20 provinces sur 26 que compte le pays, avaient été touchées par le Choléra. Même Kinshasa, la capitale de la RDC, n’avait pas été épargné.
Joseno Nseka