Soutenance publique: Le Chef des Travaux Obul Okwess a défendu son mémoire de DEA

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Le samedi 23 septembre 2023, l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (Ifasic) a organisé une nième soutenance publique du mémoire de Diplôme d’Etudes Approfondies du Chef des Travaux, Obul Okwess, qui a obtenu la mention grande distinction. Son travail a porté sur «les radio-tableaux dans les paroisses catholiques de Kinshasa. Approche de la Sémiotique cognitive ».

Devant un jury géant présidé par le professeur ordinaire François Xavier Budimbani et avec comme membres, les Professeurs Eddy Tambwe, Paul Massey, Fidèle Makiese et Nsampanga, ainsi que son promoteur, le professeur ordinaire Jean-Chrétien Ekambo, le CT Obul Okwess a défendu avec brio son travail. Une soutenance bien accueillie par le jury.

Trois moments forts ont marqué cette activité scientifique à savoir : l’exposé du récipiendaire, le débat contradictoire et la délibération à huis-clos du jury.
Résumé du travail scientifique
Interviewé après sa soutenance, le CT Obul Okwess a résumé en des termes plus clairs le thème de son mémoire de DEA. «Si on regarde dans les phénomènes qui se passent dans notre communauté, on va voir que dans les paroisses principalement catholique que moi j’ai étudiées, il y a des tableaux d’affichage. Mais, ces tableaux d’affichages ne sont pas comme n’importe quel tableau qu’on peut retrouver dans les rues. Parce que, les contenus qu’on trouve sur ces tableaux d’affichage, ne sont pas des contenus ordinaires. Derrière ces tableaux, il y a toute une idéologie, toute une philosophie de l’église. Donc, l’église catholique veut passer par ces tableaux-là pour communiquer, mais pas communiquer n’importe comment », a d’abord fait comprendre le récipiendaire.

En parallèle, le CT Obul Okwess a ajouté : « Derrière ces tableaux-là, il y a plusieurs catégories des personnes qui contribuent à ce qu’ils existent. Ceux donc qui font les contenus, et ces contenus-là viennent de plusieurs sources, mais également les destinataires sont divers. Ça peut être des personnes qui ont la foi catholique pour consolider leur foi, ou des personnes qui viennent d’adhérer ou ça peut être des personnes qui n’ont même pas encore adhérés qui, à travers ces communiqués-là, viennent adhérer à l’église, a-t-il dit avant de marteler, que leur contenu n’est pas seulement celui qui concerne l’église, il y a des radio-tableaux où vous avez des messages évangéliques, mais il y a des radio-tableaux où il y a des communiqués qui concernent la vie en générale ; un hôpital par exemple de religieuses qui organise des services. Les contenus sont diversifiés, les publics sont diversifiés même ceux qui écrivent sont diversifiés ».

Choix du thème exploité
Il a également évoqué la motivation du choix porté sur ce thème: «j’ai voulu étudié ce phénomène-là en montrant que quand les gens vont dans une paroisse ; rencontrent ce type de tableaux ; eux-mêmes créent un autre sens à ce qu’ils voient ; et j’ai appelé ça une socialité des contenus, parce qu’il n’y a pas que celui qui écrit qui comprend, il y a aussi celui qui lit, qui comprend par rapport à ce qu’il connait de ce que l’autre a écrit. Il y a la signification naturelle et non naturelle de tout ce que nous voyons».
Apport scientifique et social
S’agissant de l’apport de son travail dans les sciences de l’information et de la communication, CT Obul Okwess a laissé entendre : « Le travail que j’ai fait a eu trois apports : le premier c’est de montrer que le journalisme tel que nous l’appliquons, on peut répondre à toutes les questions de référence, mais c’est seulement le locuteur qui parle, et lecteurs ou auditeurs ne contribuent pas à la création du sens ; avec les radio-tableaux, on montre que le journalisme peut mener à fabriquer ce deuxième sens. Deuxième apport, c’est la relation entre ce qu’on écrit et ce qu’on appelle le sens cognitif. Et le troisième apport, c’est de montrer qu’il y a justement une relation entre les sciences de communication et le pastorale, tout ce que l’église produit comme contenu n’est pas anodin, il y a derrière ça une idée, une idéologie ».

En tant que corps scientifique et enseignant, le récipiendaire a averti les futurs chercheurs qui aimeraient lui emboiter les pas dans cette thématique. « Les gens qui voudraient venir dans ce domaine-là, notamment de la sémiotique cognitive, doivent vraiment se préparer. Ce n’est pas du tout facile, il faut avoir lu suffisamment et avoir les nerfs solides pour bien interpréter les contenus que vous avez », a-t-il conseillé.

Joseno Nseka

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