En dépit des pressions intenses exercées sur elle, l’Union européenne (UE) a refusé de suspendre ses accords directs avec le Rwanda. Cette position est perçue comme un sabotage manifeste, alors que le monde entier est déjà conscient des massacres commis par le Rwanda contre les populations congolaises dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment au Sud-Kivu et au Nord-Kivu. Le député européen Marc Botenga exprime son regret face à l’attitude belliqueuse de Paul Kagame et souligne que l’UE continue de soutenir les violations des droits humains. Face à cette situation, le gouvernement congolais persiste dans sa plaidoirie.
Après des discussions intenses, les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé de ne pas prendre des mesures contre le Rwanda, suscitant l’inquiétude parmi les défenseurs des droits de l’homme et les partis politiques européens.
Marc Botenga, un membre influent du Parlement européen, a exprimé son désarroi face à cette décision. Il a déclaré : « Les ministres européens des Affaires étrangères n’appellent donc ni à suspendre l’accord sur les matières premières avec le Rwanda, ni à arrêter la coopération militaire. Ils ignorent tout simplement les mobilisations populaires et le vote du Parlement européen. »
« Des vagues promesses de ‘réexaminer’ l’Accord ou de suspendre ‘les consultations militaires’ ne sont qu’un enfumage : au Congo, comme en Palestine, l’Union européenne continue en réalité de soutenir les pires violations du droit international et des droits humains », a-t-il ajouté.
Cette absence de réaction soulève des questions sur l’engagement de l’Europe envers les droits de l’homme et la justice sociale. De nombreuses organisations non gouvernementales ont plaidé pour une réévaluation des relations avec le Rwanda, citant des préoccupations concernant les violations des droits humains et la répression des voix dissidentes dans le pays.
Les discussions au sein de l’Union européenne mettent en lumière un fossé entre les politiques officielles et les attentes des citoyens européens, qui réclament une approche plus proactive face aux crises humanitaires. Les mobilisations populaires en Europe montrent clairement un désir de changement et de responsabilité.
Alors que les tensions continuent de croître au Rwanda, l’inaction des ministres pourrait avoir des conséquences durables sur la perception et la crédibilité de l’Europe sur la scène internationale. La communauté internationale observe avec attention la suite des événements, espérant que les dirigeants européens réévaluent bientôt leur position.
JP Ebonga