Rdc-Attaques répétées des M23: Tshisekedi décidé à en découdre avec le Rwanda

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Le chef de l’État congolais a commencé un nouveau mandat là où il a fini le premier. Au sujet de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, Félix Tshisekedi peine encore à s’affirmer. S’il a pu se montrer menaçant et intransigeant dans les médias, il n’en est pas le cas sur terrain où la crise sécuritaire va de mal en pis à cause des attaques ciblées et incursions des rebelles du M23 dans plusieurs villes et localités du Nord-Kivu.

Face à l’urgence qu’impose l’intervention de Kinshasa pour sauver des vies des populations civiles, Tshisekedi n’a encore pipé mot alors qu’il promettait, il y a peu sur les ondes de TOP Congo, de déployer son artillerie en cas d’une moindre escarmouche. Où en est-on ? Tshisekedi est-il au courant des tueries en série perpétrées par le Rwanda et ses supplétifs du M23 auxquels il faut désormais ajouter l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa ? Peut-être non. Cependant, l’on considère au sein de l’opinion que Félix Tshisekedi ne sait pas encore concilier le sens de ses déclarations avec la simplicité de l’expression.

PAS QUESTION DE NEGOCIER AVEC LE M23

Malgré les avancées des rebelles du M23 dans l’est de la RDC, le gouvernement de Kinshasa reste déterminé à mettre fin à leur insurrection, qu’il considère comme soutenue par le Rwanda. Le budget alloué aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a été augmenté à cet effet.

Cependant, certains pays occidentaux comme les Etats-Unis souhaitent que Kinshasa engage un dialogue avec le M23. Récemment, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken s’est rendu en Angola pour discuter de cette question avec le président Joao Lourenco, qui a été médiateur dans le conflit pour l’Union Africaine. Par la suite, l’Angola a envoyé son ministre des Affaires étrangères à Kinshasa.

La semaine dernière, la sous-secrétaire d’Etat américaine pour l’Afrique a rencontré le ministre burundais des Affaires étrangères, également au sujet d’une solution au conflit dans l’est de la RDC. Pour Washington, seule une négociation permettra d’apporter la paix. Anthony Blinken a réitéré ce message lors d’un entretien avec l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, médiateur désigné par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est.

Cependant, le président Félix Tshisekedi refuse catégoriquement toute discussion avec le M23. La question est de savoir ce que va faire le gouvernement congolais face à la progression rebelle autour de Goma.

LES ÉTATS-UNIS APPELLENT A L’APAISEMENT

Les États-Unis d’Amérique ont officiellement appelé le Rwanda à mettre fin à son soutien au groupe rebelle M23 et à retirer immédiatement ses Forces armées rwandaises du territoire congolais. Dans un communiqué sans équivoque publié hier lundi, les États-Unis ont renouvelé leur appel au M23 pour un cessez-le-feu immédiat et le dépôt des armes. Ils ont également pointé du doigt le Rwanda comme étant le principal instigateur de l’agression dans la région.

Par ailleurs, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken avait discuté du conflit persistant dans l’est de la RDC avec l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, soulignant l’importance du processus de Nairobi et de l’appui des leaders régionaux pour résoudre la crise. M. Blinken a insisté sur la nécessité du dialogue et de la coopération régionale pour ouvrir la voie à la réconciliation avec les groupes armés.

La position du président congolais Félix Tshisekedi a également été réaffirmée, rejetant « catégoriquement » tout dialogue avec les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Lors de la cérémonie d’échange de vœux avec les diplomates accrédités en RDC, Tshisekedi a souligné « le caractère non négociable de la souveraineté » et a affirmé que les Forces Armées de la RDC (FARDC) resteraient engagées jusqu’à l’éradication complète du M23.

Sur le terrain, de nouveaux combats font rage dans le territoire de Masisi, notamment à Mweso, où l’armée bombarde les positions du M23. Des déplacements massifs de populations sont signalés, accentuant la crise humanitaire dans la région.

JP E

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