Depuis le mercredi 24 juillet courant, un procès contre Corneille Nangaa, ancien président de la Centrale électorale et ses complices de la rébellion AFC (Alliance Fleuve Congo) s’est ouvert à la Cour militaire de Kinshasa Gombe. La justice reproche à Nangaa et ses 24 collaborateurs de crimes de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnelle.
Le jeudi 25 juillet, la Cour militaire est passée à l’interrogation des quelques prévenus en détention provisoire. Parmi les accusés, Eric Nkuba dit Malembe, conseiller de Corneille Nangaa et co-fondateur du mouvement rebelle AFC a dévoilé le plan de cette rébellion visant à « conquérir tout le pays et d’arriver jusqu’à Kinshasa ». Il a ajouté : « Le but n’est pas de balkaniser le pays, mais de conquérir le pouvoir à Kinshasa. » .
Toujours selon Éric Nkuba, l’AFC a bénéficié de l’appui de l’Ouganda qui leur a servi d’hébergement durant leur séjour. Il a cité le général Muhoozi, fils du président Museveni, comme le fournisseur du logement.
LES USA INFLIGE DES SANCTIONS
Les États-Unis d’Amérique se sont finalement prononcé sur l’AFC et ont infligé des sanctions à Corneille Nangaa et certains de ses complices . Bertrand Bisimwa, président du M23, Twirwaneho, un groupe armé affilié à l’AFC au Sud-Kivu et Charles Sematama, commandant et chef militaire adjoint de Twirwaneho, renseigne un communiqué des USA publié par l’ambassadrice américaine Lucy Tamlyn.
« En outre, Corneille Nangaa, qui a fondé l’AFC avec les dirigeants du M23, est l’objet d’une nouvelle désignation et est soumis à des sanctions supplémentaires » , indique ce communiqué.
Les États Unis d’Amérique reconnaissent que l’AFC perpétue l’instabilité politique et un conflit meurtrier en exacerbant une crise humanitaire dans l’Est de la RDC. « Les États-Unis s’engagent à tenir pour responsables ceux qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC » , a conclu Lucy Tamlyn.
JOSEPH E. NSEKA