A peu près six mois, tel est le délai de la peine purgée par le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala à la prison centrale de Makala. En cause, la justice lui reprochait d’avoir publié une note qui serait attribuée faussement au service des renseignements avec imitation du sceau. En outre, Bujakera était accusé de propager des faux bruits autour de la mort de l’ancien ministre Okende.
C’est à l’issue de son jugement que le correspondant du magazine Jeune Afrique et directeur de publication adjoint du média Actualite.cd a été condamné à six mois de prison, peine déjà consommée depuis son incarcération. En dépit de l’appel du ministère public à l’égard du verdict rendu par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, Stanis Bujakera a, depuis hier mardi 19 mars 2024, recouvré sa liberté.
A propos, le journaliste s’est exprimé pour la première auprès de ses confrères. Faire un « travail indépendant et qualitatif. » est, dit-il, l’utile pour lui. Cependant, il appelle les journalistes de ne pas trahir la profession. « A tous les journalistes, face à l’oppression, résistez; face aux menaces, ne reculez surtout pas; ne trahissez pas la profession. L’information certifiée, on est retour.« , a lâché Stanis Bujakera.
Toujours dans ses mots, le journaliste n’a pas oublié la solidarité et le soutien que lui a témoigné le monde de la presse tant nationale qu’internationale. « Je voulais aussi remercier tous les journalistes, les organisations de droits de journalistes qui étaient là chaque jour pour défendre ce qui est utile (…).« , s’est-il adressé à ses confrères, en insistant que sa place est à la rédaction et non en prison.
Condamné à 6 mois de prison : Stanis Bujakera est désormais homme libre
Joseph E. Nseka