Le premier président de la Cour des Comptes et président du Conseil supérieur de la même Cour, Jimmy Munganga Ngwaka a ouvert, hier lundi 7 octobre 2024, au Fleuve Congo Hôtel, les assises rentrant dans le cadre de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la Cour des Comptes, conformément à loi organique régissant cette institution. Les travaux vont se clôturer le vendredi 11 octobre prochain avec des résolutions qui seront soumises au président de la République après l’avis de l’Assemblée nationale.
En présence du Magistrat suprême, Félix Tshisekedi et d’autres autorités judiciaires, politiques, diplomatiques ainsi que militaires et policières, le premier président de la Cour des Comptes a dévoilé les matières devant faire l’objet des discussions tout au long de cette toute première session extraordinaire du Conseil supérieur de cette institution. Il s’agit notamment du recrutement des magistrats à la Cour des Comptes, de la célébration du départ des magistrats mis à la retraite par les ordonnances présidentielles de 2022 ,la mise à la retraite des magistrats ayant atteint l’âge (70 ans selon ce qu’a fixé le législateur congolais), ainsi que la promotion d’autres.
Jimmy Munganga Ngwaka a rappelé que, suivant les dispositions de l’article 41 de la loi organique n° 18/014 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des comptes, le Conseil supérieur de la Cour des Comptes est l’organe de la gestion de la carrière des magistrats de ladite Cour. « Il organise le recrutement, élabore les propositions de nomination, de promotion, de mise à la retraite, de démission, de relève anticipée des fonctions, de réhabilitation des magistrats de la Cour des Comptes », tel est le rôle du Conseil supérieur de la Cour des Comptes, a expliqué Jimmy Munganga Ngwaka.
Le numéro un de ce premier organe de contrôle des finances publiques en République démocratique du Congo n’a pas tari d’éloges à l’endroit du président de la République et Magistrat suprême pour avoir initié la réhabilitation de la Cour des Comptes, qui existe pourtant depuis 1987. « (…) En effet, c’est sous votre règne que la Cour des Comptes de la Républiques démocratiques du Congo a commencé à marquer des points sur l’échiquier national en organisant sa première audience solennelle de rentrée judiciaire tenue en 2023, ses premières audiences juridictionnelles avec à la clé son tout premier arrêt depuis 1987 et, aujourd’hui, sa toute première assemblée générale du Conseil supérieur de la Cour des Comptes… », a-t-il ainsi félicité le président Tshisekedi, tout en le remerciant pour son assistance personnelle à cette cérémonie d’ouverture, laquelle, a fait remarquer Jimmy Munganga, exprime sa volonté de soutenir la fonction de contrôle en RDC et de préserver les acquis accumulés de son premier mandat dans le domaine de la lutte contre la corruption et toutes les antivaleurs.
Défi majeur de la Cour des Comptes
En outre, le premier président de la Cour des Comptes a justifié la convocation de cette toute première assemblée générale du Conseil supérieur de ladite Cour par le défi de la déconcentration avec l’installation de ses chambres à travers tout le pays. « Pour un meilleur encadrement des finances du pays à tous les niveaux de l’Etat », a insisté Jimmy Munganga.
Le numéro un de la Cour des Comptes a de ce fait rappelé l’ objectif personnel qu’il s’est assigné pour son mandat quinquennal à la tête de cette institution judiciaire. « L’objectif que je me suis imposé, par ailleurs, au cours de mon premier mandat de cinq ans à la tête de la Cour des Comptes, c’est de combattre la corruption et toutes les antivaleurs stigmatisées ci-haut faisant mien le combat de son Excellence Monsieur le président de la République », a dit Jimmy Munganga.
Au regard du gigantesque travail à réaliser au cours de cette toute première séance du Conseil supérieur de la Cour des Comptes, Jimmy Munganga invite les membres de cet organe, les premiers concernés, à l’assiduité et l’objectivité dans le travail, tout en martelant que la mission qui leur est confiée est « essentielle pour l’avenir de la Cour des Comptes », avant d’ajouter : « je les exhorte, en outre, à l’amour du travail bien fait et au patriotisme ».
Enock NSEKA