Pour tromperie des consommateurs congolais sur la question des ;mpiodi namibiens

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Le ministre congolais de l’Economie déchu de ses fonctions

La législature présidée par le président Christophe Mboso Nkodia Mpuanga ne badine pas avec le contrôle parlementaire. Le ministre Jean-Marie Kalumba, ministre de l’Economie vient de subir un coup fatal qui a mené à sa déchéance, il y a quelques jours. En effet, sur la base d’une motion de défiance, cet has been ministre a perdu son poste et tous les privilèges qui vont avec. Le  nœud du problème réside dans la promesse tonitruante faite par ce ministre d’inonder le marché congolais des poissons chinchards, communément appelés à Kinshasa « mpiodi ». Ainsi, sur les nombreuses tonnes de ces poissons que Kalumba avait promis de ramener en grade pompe dans la capitale congolaise et par ricochet dans tous les grands centres urbains de consommation, les Congolais n’en ont pas vu une seule queue.

Une situation qui a amené les députés nationaux à lui coller sur le dos la responsabilité de ce qui est considéré comme une tromperie envers le peuple congolais dans son intégralité. Pourtant, Kalumba aurait pu éviter cet  impair. Car, quand il s’est rendu en Namibie pour négocier ce marché, il savait pertinemment qu’à cette époque, la saison de la pêche aux chinchards était en hibernation, ces poissons étant en période de fraie. La moindre des choses qu’il aurait dû faire était de dire la vérité aux consommateurs congolais et non pas de les faire attendre en déclarant que les chinchards arrivaient en masse à Kinshasa. Cela n’a pas été du goût des députés, mandatés par les électeurs au Palais du Peuple, pour défendre ses intérêts.

Et ce n’est pas son combat d’arrière-garde avec la distribution des billets verts aux députés, apprend-on, qui lui a évité sa déchéance. Selon le vote opéré pour statuer sur son cas, l’homme de l’AFDC-A, de Modeste Bahati Lukwebo, s’en est juste sorti avec une soixantaine de voix favorables, tandis que près de deux cents soixante-dix voix ont signé son arrêt de morts. Donc, pour une fois, la majorité des élus nationaux, pourtant membres de l’Union sacrée, ne se sont pas laissé prendre aux chants de sirène du roi-dollar. Preuve que les députés nationaux commencent à prendre au sérieux leur rôle de contrôleurs parlementaires. Le règne de l’impunité, de la cécité dans la gestion des ministres, est en train de prendre fin.

Comme on le dit si bien, la peur du gendarme, en l’occurrence, dans le cas présent, du député national, est le commencement de la sagesse. Laquelle doit inciter d’autres membres du gouvernement Sama Lukonde à plus de perspicacité dans la gestion de leurs portefeuilles.

Kalume Ben Atar

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