Un terroriste à la tête de l’INPP
Si l’on y prend pas garde, l’Institut National de Préparation Professionnelle ( INPP), une référence en matière de formation professionnelle en Afrique subsaharienne, risque de mourir. Pas d’une belle mort, en tout cas. Mais d’une mort atroce causée par un méchant tueur en la personne de Patrick KayembeNsupi.
Ce sieur qui a été désigné pour prendre la relève (interiméraiment soit-dit en passant) de Tshikuya, est en train de déconstruire tout ce que cet éminent gestionnaire a pris des années pour ériger. Notamment avec la coopération japonaise (Jica), principal partenaire,qui avait tourné le dos à cette institution de formation.
Monsieur Patrick KayembeNsupi, parachuté on ne sait comment à la tête de l’INPP, intérimaire, fait fi des mesures préventives du gouvernement, allant dans le sens du respect concernant le mouvement du personnel.
Imbu de lui-même, et paraît-il, sûr de l’appui de sa tutelle (le ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale- il serait semble-t-il membre de son parti politique), l’homme n’en fait qu’à sa tête. Parmi ses exploits macabres, KayembeNsupi a dégradé certains cadres et agents de l’INPP, qui, pourtant, comptent plusieurs années d’ancienneté. Il est allé jusqu’à réhabiliter dans ses fonctions un voleur patenté de plusieurs ordinateurs. Qui plus est, il l’a élevé au rang de gestionnaire du budget dans la province du Haut-Katanga. Pauvre province placée sous la mainmise d’un véritable prédateur et fossoyeur économique.
Non content d’amener un climat de mésentente sociale à l‘INPP, Patrick KayembeNsupi, fait tout pour énerver la Jica en allant l’encontre de sa vision novatrice. Laquelle son prédécesseurTshikuya a eu tout le mal pour rafistoler. On est en droit de se demander pourquoi une entreprise aussi florissante comme l’INPP peut avoir hérité d’un tenancier aussi médiocre que KayembeNsupi.
Et voilà, l’INPP en train de sombrer dans le néant et de revêtir son ancienne robe de canard boiteux. Par la faute de ceux qui élèvent des mauvais pions à la place qu’il ne faut pas. Il est temps que les décideurs politiques, et surtout ceux qui nomment les gestionnairesdes entreprises publiques, même à titre intérimaire, écoutent la voix des agents et cadres de l’INPP. Mieux vaut tard que jamais, dit un proverbe.
Kalume Ben Atar