Nord-Kivu : Les organisations féministes dénoncent le concubinage des militaires avec des mineures

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Dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, plusieurs organisations féministes de cette partie du pays sont montées au créneau pour dénoncer, dimanche 06 octobre 2024, le phénomène « concubinage » avec des mineures par certains militaires FARDC.

Ces filles âgées entre 15 et 17 ans sont en concubinage avec des militaires. Certaines encore élèves et d’autres ayant abandonné l’école à cause de ce phénomène concubinage. Ces enfants deviennent souvent des filles-mères, puisqu’une fois engrossées, les militaires responsables des grossesses prennent la poudre d’escampette et toute la prise en charge de ces filles victimes retombent sur leurs parents ou tuteurs.

Ces organisations de la société civile affirment avoir documenté plusieurs faits qui s’apparentent à des actes de viol sur les mineures. Elles avancent que des filles âgées entre 15 et 17ans cohabitent et vivent en concubinage avec certains militaires. «Les militaires ne tiennent même pas compte de l’âge de la fille, ils pensent avoir trouvé des femmes, même si ce sont des filles de 15 ou 17 ans, en âge de scolarité. Nous demandons aux responsables de ces militaires ou à l’administrateur de les enlever de la communauté, de les envoyer quelque part où ils pourront vivre seuls.», a recommandé Hélène Makule, Coordinatrice de la ligue des femmes du Nord-Kivu.

Plusieurs militaires FARDC sont basés à Lubero-centre et nombreux d’entre eux vivent dans la communauté en lieu et place de rejoindre les camps militaires. Comme conséquence : de nombreuses jeunes filles se retrouvent dans les ménages et non à l’école.

Le colonel Kiwewa Mitela Alain, administrateur de Lubero, a annoncé des opérations de grande envergure qui vont être menées pour traquer ces militaires. «Nous allons faire des investigations et toutes les personnes qui seront prises dans les filets,  seront mises à la disposition de la justice pour répondre de leurs actes. D’ailleurs, les militaires ne peuvent pas rester dans la cité. Au niveau du territoire, nous avons toujours l’habitude d’organiser des bouclages. Incessamment, ça doit se faire, afin d’identifier, de localiser tous les militaires qui habitent la cité et qui n’ont pas le droit d’y habiter», a déclaré le colonel Kiwewa.

Des organisations féministes de Lubero demandent aux autorités d’agir pour mettre fin à cette pratique qui met en péril la vie de plusieurs filles mineures.

José Mutumbula

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