Remplacement de Kabund : Bagarre au sein de l’Udps
Au cours de la plénière du lundi 11 avril 2022, en la salle de Congrès du Palais du peuple à Kinshasa, l’Assemblée nationale a pris acte de la démission de Jean-Marc Kabund de son poste de premier-vice président de cette institution.
C’était après la lecture de la lettre de démission Kabund adressée à Christophe Mboso, président de la chambre Basse du Parlement.
« Nous devons tous prendre acte de cette décision de l’honorable Jean-Marc Kabund qui a déposé il ya quelques jours sa démission », a dit le président de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, le député national Jean-Marc Kabund-À-Kabund a déposé, le 31 mars dernier, sa démission du poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Henriette Wamu chez Kabuya
La course au poste du premier vice-président de l’Assemblée nationale se poursuit. Le regroupement politique Alliance par la réforme de la République (A2R) a déposé, ce lundi 11 avril 2022, à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) la candidature de sa présidente, Henriette Wamu.
C’est le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, qui a réceptionné ce dossier présenté par les cadres du regroupement A2R.
« Nous sommes venus voir le SG de l’UDPS, Augustin Kabuya, pour porter à sa connaissance de manière officielle qu’Henriette Wamu, députée de Kinshasa, est candidate au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Augustin Kabuya a pris acte et nous a promis que la question sera transmise aux instances supérieures du parti. Nous sommes tous membres de l’Union sacrée, nous allons mobiliser tous les députés pour une cause qui est noble et qui est légitime. Elle est élue de Kinshasa et du parti UDPS et nous pensons que Kinshasa a droit d’être représentée », a fait savoir Barthélémy Botswali, premier vice-président du regroupement A2R.
Allié de l’UDPS, le regroupement A2R que dirige la députée Henriette Wamu avait porté son soutien au ticket de l’Union sacrée de la Nation, plateforme chère à Félix Tshisekedi, au bureau de l’Assemblée nationale après la déchéance du bureau Mabunda.
Pour rappel, le poste du premier vice-président de la chambre Basse du Parlement demeure vacant depuis la démission du député Jean-Marc Kabund le 31 mars dernier.
Les militants se révoltent contre Kabuya
La crise est loin de baisser au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Après la grève décrétée jeudi dernier par les communicateurs du parti au pouvoir suite au manque de financement, c’est au tour des militants, communément appelés «parlementaires débouts» de s’en prendre au secrétaire général, Augustin Kabuya.
Dans une vidéo devenue virale, l’on entend et l’on voit les militants très révoltés demander à Augustin Kabuya de descendre du podium où il devrait prendre parole lors d’une matinée politique.
« Descends de là, va-t’en d’ici, on n’a pas besoin de toi, tu n’as rien à nous dire, voleur », ont scandé ces combattants. Humilié, c’est dans une bousculade et marmaille que le secrétaire général de l’UDPS était obligé de quitter le siège du parti à Limete 10e rue sous une escorte sécuritaire de ses adeptes.
Perte de popularité
D’après certains observateurs, Augustin Kabuya est en perte de popularité, il est débouté par sa base qui l’accuse de népotisme et d’un incompétent.
Après cet incident, à ce jour, le siège de l’UDPS est investi par un dispositif très impressionnant des éléments de la Police déployés pour empêcher tout rassemblement à ce lieu.
Est-ce le printemps Kabund qui continue de secouer ce parti au pouvoir ? La question mérite d’être posée.