Une ligne verte gratuite, le 151, est mise à la disposition de la population pour signaler des cas suspects de choléra ou obtenir des informations, a indiqué un communiqué de presse du Ministère de la Santé.
Signé le mardi 8 juillet par le Directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr Romain Muboyayi Tshikaya, le document a invité toutes les parties prenantes- communautés, leaders locaux, médias et partenaires- à se mobiliser activement pour stopper la propagation du choléra et protéger les plus vulnérables, en particulier les enfants.
« Le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale informe la population de l’augmentation inquiétante des cas de choléra dans plusieurs provinces du pays. Les provinces concernées sont : Tshopo, Kinshasa, Équateur, Tanganyika, Sud-Kivu et Nord-Kivu », peut-on lire dans ce communiqué.
Depuis janvier 2025, 33 519 cas ont été signalés dans 135 zones de santé à travers 14 provinces, avec une létalité de 2,1 %. Rien que pour la vingt-sixième semaine épidémiologique (SE 26), 1 516 cas et 49 décès ont été rapportés. Une part importante des décès survient encore au sein des communautés, faute de recours rapide aux soins.
Recommandations
Afin de limiter le risque de contamination, le ministère de la Santé a recommandé à la population congolaise d’appliquer certaines mesures de protection. Il s’agit de se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon ; de boire de l’eau potable (bouillie ou traitée au chlore) ; d’éviter les déplacements non essentiels vers les zones fortement touchées ; d’éviter les aliments crus ou mal cuits vendus à l’air libre ; de nettoyer régulièrement les latrines et d’éviter toute défécation à l’air libre.
En cas de diarrhée ou de vomissements, la personne concernée doit immédiatement se rendre au centre de santé le plus proche.
Selon la source, le choléra est pris en charge gratuitement dans toutes les structures de santé. « N’attendez pas que la situation s’aggrave : rendez-vous immédiatement au centre de santé le plus proche pour bénéficier d’un traitement efficace », a souligné le ministère.
Il convient de noter que les centres de traitement du choléra sont déjà opérationnels dans les zones affectées.
Face à cette situation, le Ministère de la Santé a rassuré qu’en collaboration avec ses partenaires, une riposte multisectorielle d’urgence, coordonnée par le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), a été activée.
Par ailleurs, les Zones de Santé (ZS) et les divisions provinciales ont été instruites de renforcer la surveillance épidémiologique, de déployer des équipes d’intervention rapide et de sensibiliser les communautés aux bonnes pratiques d’hygiène.
Cela inclut la distribution de kits de traitement et de chlore pour purifier l’eau, ainsi que l’implication des leaders communautaires dans les actions de prévention.
Pour rappel, le choléra se transmet principalement par l’eau ou les aliments contaminés, et provoque une diarrhée aiguë pouvant entraîner une déshydratation sévère, voire la mort si la prise en charge n’est pas effectuée rapidement.
TS