Le business en ligne (vente en ligne) est devenu une solution efficace des jeunes pour lutter contre la crise d’emplois, en République Démocratique du Congo. Avec un taux de chômage élevé parmi les jeunes, les réseaux sociaux et d’autres plateformes numériques leur offrent un moyen de créer leur propre business et de générer les revenus.
Le commerce en ligne présente de nombreux avantages pour les jeunes en quête d’emploi. Tout d’abord, il offre la possibilité de créer et de gérer un business depuis n’importe quel endroit, sans avoir besoin d’une adresse physique. Cela permet de réduire les coûts liés à la location de locaux et aux frais de déplacements. En plus de cela, les ventes en ligne offrent un marché mondial permettant aux jeunes qui font le business d’atteindre un public plus large.
Cependant, plusieurs jeunes congolais se sont retrouvés dans ce monde de business numérique contre leur gré. Car malgré leurs études et leurs ambitions professionnelles, ils sont malheureusement confrontés à des barrières lorsqu’ils cherchent un emploi. Les entreprises ont tendance à privilégier les candidats plus expérimentés, ou à recourir à des pratiques discriminatoires telles que : le favoritisme ou la corruption.
Héritier Monga nous exprime son regret face à la difficulté d’accès au marché d’emplois. « Je suis licencié en Comptabilités à l’ISC depuis 2021, mais là actuellement je suis vendeur en ligne des habits et accessoires pour homme depuis fin 2022. Après mes études, je m’étais mis en quête d’un emploi, mais en vain. Car presque à chaque fois les recruteurs exigeaient sur le fait que nous devons avoir plus ou moins 5 ans d’expérience pour être embauché. Et moi, je me demande où pourrais-je acquérir ces 5 années d’expérience, s’ils ne m’ont jamais donné l’opportunité de travailler dans une quelconque entreprise. Raison pour laquelle je me suis embarqué dans la vente en ligne pour gagner du pain, bien qu’on continue toujours à chercher un boulot » .
Face à cette réalité, de plus en plus, des jeunes congolais demandent aux entreprises d’offrir plus d’opportunités d’emploi équitables et accessibles. Ils réclament des processus de recrutement transparents et basés sur le mérite pour donner à chacun une chance égale de réussir. « Je suis licenciée en communication depuis 2 ans. maintenant, je suis vendeuse des perruques en ligne. De fois on est nombreux quand on va déposer nos dossiers dans des entreprises, mais on ne nous rappelle pas par la suite. Et après un temps, on va se renseigner et apprendre que le poste a déjà été pris par soit la nièce, la fille, la tante, le fils, ou le neveu du DG… Alors que si on vérifie, on trouvera que la personne n’a peut-être pas les compétences requises pour occuper le poste. Raison pour laquelle moi je dis stop au favoritisme. Ils doivent aussi nous donner la chance de montrer de quoi nous sommes capables et de réussir » , a déclaré une jeune vendeuse en ligne.
Certains jeunes pensent que si le gouvernement améliorait la qualité de l’enseignement, en offrant des formations adaptées aux besoins du marché du travail, les jeunes pourront acquérir des compétences nécessaires pour décrocher un bon emploi. « Moi, je pense que le gouvernement doit vraiment améliorer la qualité de l’enseignement. Parce que, je ne vois vraiment pas pourquoi un étudiant par exemple en journalisme, doit étudier la comptabilité ou soit les statistiques en G1, G2, voire même G3. Alors qu’il y a des matières plus importantes telles que la presse écrite, la Rtv et d’autres matières à caractère journalistique, qui doivent vraiment être bien assimilées par l’étudiant pour lui permettre d’impacter dans sa vie professionnelle, dans le futur. Donc moi je pense que l’une des raisons qui rendent difficile l’accès des jeunes diplômés universitaires congolais dans le milieu professionnel, c’est parce que les recruteurs ne veulent pas aussi engager de personnes qui ont un niveau très bas par rapport aux besoins de l’entreprise », a fait comprendre Maria Kalamba, jeune étudiante à L’Unisic.
En conclusion, pour aider les jeunes congolais à trouver plus facilement d’emploi dans la société, le gouvernement doit investir dans l’amélioration de l’éducation et la formation professionnelle. Par ailleurs, il est crucial que le gouvernement mette en place des politiques de lutte contre la corruption et favoriser un climat des affaires favorables à l’investissement et la création des emplois. Ces mesures permettront de créer des opportunités d’emploi pour les jeunes et contribuer au développement économique et social de la RDC.
Esther BIKUMA/ Stagiaire
