Les effets de la crise sécuritaire créée par les milices de Mobondo dans la province de Mai-Ndombe, continuent à répercuter sur la situation socio-économique et sanitaire des déplacés de Kwamouth vivant dans la ville de Bandundu (Kwilu). Ceux qui se trouvent dansle site à Malebo, affirment qu’ils n’ont « ni accès aux soins de santé, ni à la nourriture ».
Une situation assimilable à un calvaire pour ces personnes qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées loin de leurs habitations et dépourvus de tous les biens et avantages dont ils jouissaient. Ces conditions de précarité sont à la base des décès enregistrés parmi les déplacés, a affirmé Bienvenu Kasiama, un des déplacés.
Il déplore aussi « la non-scolarisation des enfants pendant une année par manque des fournitures scolaires ». Et d’ajouter : « Nous avons des difficultés pour l’enterrement des déplacés qui meurent. Déjà nous totalisons ici 69 cas de décès des déplacés. Les gouvernements provinciaux du Kwilu et du Mai-Ndombe ainsi que le gouvernement central nous ont abandonnés à notre triste sort », a regretté Bienvenu Kasiama.
Désemparés, ces déplacés attendent sous l’orme depuis des mois l’intervention des autorités tant provinciales que nationales, en vue de remédier aux conditions de vie difficiles auxquelles ils font face. Si la solution n’est pas trouvée en toute urgence, il y a risque que l’on continue malheureusement à compter des morts parmi ces déplacés. Espérons que cette interpellation fasse agir les autorités compétentes.
Joseno Nseka
