Lors de la descente du candidat à la présidentielle Félix Tshisekedi dans la ville de Boma, lundi 20 novembre, la population a appelé le président de la République sortant à chasser le gouverneur Guy Bandu, à la tête du Kongo-Centrale.
Il est reproché à Guy Bandu la rétention des salaires des agents du gouvernorat et des ministères provinciaux. Sur place, alors que le candidat devait tenir son meeting, la population a initié des chants hostiles à l’égard du numéro un de Kongo-Central. « Changez-nous le gouverneur », répétait en boucle la population à Félix Tshisekedi. La même scène a été répétée ce mardi dans la ville de Matadi. C’est après le message apaisant du président sortant que la population s’est calmée.
On sait qu’il n’est pas à la prérogative du président de la République de changer le gouverneur, mais l’on se demande que font alors les députés provinciaux du Kongo-Central censés contrôler la gestion de Guy Bandu. C’est la même chose qu’on reproche aux représentants nationaux comme provinciaux, la passivité devant la souffrance du peuple.
Si le rôle du député est de construire les ponts, les routes, les écoles, alors quel sera celui du gouverneur ? Confusion ou ignorance des missions, c’est tristement ce que l’on constate en réalité. « Votez-moi, je vous construis ceci », disent les candidats députés qui n’ont qu’un seul objectif: renflouer les poches avec les émoluments et bénéficier d’autres avantages accordés aux parlementaires.
Voilà un dossier qui doit intéresser l’inspection générale des Finances (IGF) en vue d’élucider la situation autour d’une présumée rétention de la paie des agents du gouvernorat provincial et des ministères provinciaux au Kongo-Central.
V.T
