Kinshasa : Est-il possible de revivre la ville de « Kin-la belle? »

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La ville de Kinshasa est située dans l’Ouest de la République démocratique du Congo dont elle est la capitale. Elle est le siège des institutions du pays et compte plus de 15 millions d’habitants (venus de toutes provinces) avec 24 communes réparties en quatre districts.

Dans le passé surnommé « Kin la belle » pour son éclat, sa propreté et son climat ambiant légendaire, Kinshasa a perdu, depuis des décennies, toutes ses qualités dont on lui reconnaît l’autre fois. Seul peut être la bonne ambiance qui en reste. Un triste passage de « Kin la belle » à « Kin la poubelle ». Lors d’une émission télévisée dénommée « Question pour un champion », Kinshasa sera désigné comme la capitale la plus sale au monde. Triste pour cette ville qui, un jour, a été au centre de l’attention du monde : personne ne peut oublier le méga évènement historique de boxe dit « Royal of de jungle », qui a opposé deux grands boxeurs poids-lourds américains en 1974, notamment Muhammed Ali et George Foreman.

Des mauvaises habitudes des Kinois
Poubelle ici, immondices là, certains endroits de Kinshasa puent la mauvaise odeur qu’on se croirait dans une toilette publique mal entraitenue. Tellement réputée pour son insalubrité avec des montagnes d’immondices entassés, la place Saïho, dans la commune de Kasa-Vubu, était surnommée « arrêt fulu » qui veut dire « arrêt poubelle »: nul ne pouvait y passer sans se boucher le nez.

Pour les caniveaux, n’en parlons pas, ceux-ci sont jonchés par toutes sortes des déchets y compris la matière fécale et l’acide ammoniaque : l’incivisme va bon train à Kinshasa. C’est d’ailleurs l’une des causes des inondations dans la capitale : Puisque les eaux de pluie ne peuvent plus couler normalement sous les caniveaux bouchés, elles se déversent finalement sur la terre ferme et les voies de communication.

On ne peut pas décrire Kinshasa sans faire allusion aux embouteillages monstres qui distinguent cette ville des autres en RDC : il faut avoir déjà emprunté ne serait-ce qu’une fois la route aux heures de pointe pour s’en rendre réellement compte. Tout cela, à cause de l’indiscipline des conducteurs des taxis-bus et moto-taxis qui enfreignent à ciel ouvert le code de la route dont nombreux d’entre eux, d’ailleurs, ignorent même son existence.

C’est encore possible
Toute est question de volonté de la part des autorités urbaines aussi de la population. Des petits gestes d’hygiène public s’avèrent donc utile pour tout citoyen : ne pas jeter des déchets ou immondices sur la voie publique, assainir son environnement une fois par semaine, veiller à la protection des biens publics etc.

Pour la part du gouvernement provincial de la ville Kinshasa, il est impérieux de :

1°) intensifier des actions d’assainissement au niveau des ménages;

2°) doter des ménages d’un service de ramassage des immondices dans toutes les communes;

3°) mettre en place une usine de traitement des déchets avec un système de tri-selectif;

4°) Remplacer les emballages plastiques par ceux biodégradables;

5°) initier des sanctions et des amendes contre toute personne auteur d’un acte insalubre posé sur la voie publique.

Il convient de souligner que le plus grand problème n’est pas seulement de construire Kinshasa ou de l’embellir, mais surtout de maintenir son entretien. Donc, il est possible de revivre notre « Kin la belle ».
Joseph E. Nseka

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