Le Kulunisme va bon train au Camp-Luka, un bidonville dans la commune de Ngaliema. Chaque jour, la population dénonce des cas d’agressions de la part de ces jeunes qui ont choisi le métier de la « machette » pour gagner malhonnêtement leur vie.
Un sous-ciat a été même attaqué et saccagé cette semaine par des délinquants, au quartier Camp Luka, qui opèrent la nuit comme la journée sans inquiétude. A leur passage, les dégâts sont incalculables : viol, extorsion, démolition, pillage, etc.
Craignant pour leur vie, la population se vide déjà à Camp-Luka. « Nous n’avons jamais vécu un tel niveau du phénomène Kuluna auparavant » , a laissé entendre une habitante de ce quartier très peuplé. Certains habitants se sentant en insécurité, ont choisi de déménager pour se mettre à l’abri.
Selon les témoignages de ces mêmes habitants de Camp-Luka, le conflit entre deux camps des Kuluna provenant de Selembao et de Ngaliema, serait à la base de cette recrudescence du Kulunisme. « Quand ces délinquants arrivent, ils violent des femmes et pillent des maisons des biens de valeur » , a témoigné une autre habitante inquiète par cette situation.
Alerté par sa base, le député Guylain Malamba, élu du Ngaliema, a initié une pétition pour porter ce problème aux autorités compétentes. Ce document a déjà récolté plus de 1.000 signatures des habitants de Camp-Luka qui espèrent retrouver la paix dans ce coin de la capitale.
Des mesures sécuritaires drastiques sont très attendues au Camp-Luka pour rétablir l’ordre et faire régner l’autorité de l’Etat. C’est un appel aux autorités compétentes face à une situation sécuritaire qui se dégrade au jour le jour en pleine capitale congolaise.
Enock NSEKA
La rédaction