L’église catholique souhaite mener une mission de réconciliation et de paix entre la Russie et l’Ukraine en vue de mettre un terme à la guerre qui oppose ces deux pays proches. Depuis Ukraine, apprend le média Vatican News, le nonce apostolique, Mgr Visvaldas Kulbokas estime qu’humainement parlant, il est nécessaire de s’asseoir tous autour d’une table au nom de l’unité. Il s’agit d’une démarche humanitaire et non politique. Bien avant, le Vatican avait délégué le cardinal Zuppi pour ouvrir la brèche à une mission de dialogue en vue du retour de la paix.
Il va faire déjà 2 ans depuis que la guerre Russo-Ukrainienne a débuté. A ce jour, on décompte des centaines des milliers de morts et des placés de guerre depuis le début des hostilités entre ces deux pays « frères-ennemis ». En plus pertes en vies humaines, cette guerre a causé des sérieux dégâts matériels et provoqué la crise du carburant et de farine du blé dans plusieurs pays de l’Europe ou d’Afrique. Les USA et quelques autres pays de l’Europe qui epaulaient financièrement l’Ukraine, ont rebroussé chemin pour diverses raisons. Pendant ce temps, aucun de deux belligérants n’est prêt à enterrer la hache de guerre. C’est dans ce contexte que l’église catholique veut tenter de faire passer le chameau par le chas de l’aiguille : on ne perd rien en essayant.
Propos de nonce apostolique
Selon Mgr Visvaldas Kulbokas, il n’y a pas autre chemin si ce n’est « d’asseoir les parties autour d’une table humanitaire pour arriver à la paix« . Il souligne qu’une guerre ne se résout pas facilement, mais le Saint-Siège, ayant un rôle particulier en tant qu’Eglise, a la possibilité de proposer des mécanismes.. A ce stade, on ne peut que parler des tentives, se fiant aux propos du nonce apostolique : « Quand on comprend qu’un format ne fonctionne pas, on commence à en chercher un autre en faisant des vérifications. C’est un travail continu« .
Reconnaissant la gravité de la situation sécuritaire qui pèse sur l’Ukraine Mgr Kulbokas affirme que « nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine seule, car une guerre féroce détruit les mécanismes de dialogue et les contacts. » , a-t-il dit avant d’ajouter : « Il faut certainement un groupe de pays pour accompagner et aider Kiev et Moscou. Non seulement l’Ukraine en tant que pays agressé mais aussi la Russie, car humainement parlant, il est nécessaire de nous asseoir tous autour d’une table au nom de l’humanité (…) l’église n’a pas de proposition spécifique sur le plan politique, nous nous concentrons sur les aspects humains... »
Le Vatican va-t-il réussir à mettre autour d’une même table la Russie et l’Ukraine et obtenir une cessation de guerre ?
Joseph E. NSEKA