Guerre Hamas-Israël : la violence appelle la violence

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Malheureusement, la violence , c’est œil pour œil, dent pour dent. Neuf jours après l’attaque du Hamas, l’armée israélienne poursuit ce lundi 16 octobre ses préparatifs en vue d’une offensive terrestre contre la bande de Gaza. Les bilans s’actualisent encore : ce seraient près de 200 otages qui ont été capturés par le Hamas, d’après un nouveau bilan fourni par Tsahal ce lundi matin. Depuis l’attaque du Hamas contre Israël il y a neuf jours, plus de 1 400 personnes sont mortes en Israël, en majorité des civils.

A Gaza, le dernier bilan publié par le ministère de la Santé palestinien fait état de 2 750 morts et plus de 9 700 blessés. Ce lundi matin, Tsahal affirme que ce sont 199 otages qui ont été capturés par le Hamas. Ce dernier détiendrait une centaine d’otages, qu’il menace d’exécuter. Samedi, l’organisation terroriste a fait état de 22 otages tués dans les bombardements israéliens. Par contre Israël poursuit ses préparatifs en vue d’une offensive imminente dans le nord de Gaza, qu’elle invite toujours la population civile à fuir.

Des négociations sont en cours pour une trêve dans le sud de l’enclave. L’armée israélienne dit avoir détruit des dizaines de quartiers généraux du Hamas. Via un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’armée israélienne a déclaré qu’au cours des dernières heures des dizaines de quartiers généraux opérationnels et de positions de lancement du Hamas avaient été détruits, y compris le quartier général d’Ali Kadi, un haut responsable de l’unité d’élite Nukhba. Des « terroristes » qui se trouvaient dans un complexe militaire du mouvement islamiste auraient en outre été tués par des avions de chasse. VERS LE SUD DE GAZA Dans le sud de Gaza, il faut des heures de queue pour un bout de pain. Selon le journaliste de la BBC présent sur place, des centaines de personnes font la queue ce lundi matin devant une boulangerie à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza. Le commerce a pu ouvrir ce matin, après l’arrivée d’une petite cargaison de blé, qui ne suffira pas à nourrir tout le monde. Chaque personne reçoit seulement cinq morceaux de pain. Pour la plupart, il s’agit des familles qui ayant fui le nord du territoire, après la menace la menace d’Israël de mener une offensive terrestre contre la bande de Gaza. Depuis que la région est en état de « siège », les Gazaouis peinent à se nourrir et à s’abreuver. Le responsable de l’aide humanitaire des Nations unies, Martin Griffiths, va se rendre au Moyen-Orient mardi pour soutenir les négociations visant à acheminer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza sous blocus.

Des « discussions approfondies » avec Israël et l’Egypte sont actuellement menées par son bureau. « Je me rendrai moi-même demain dans la région pour tenter de contribuer aux négociations, de témoigner et d’exprimer ma solidarité avec le courage extraordinaire des milliers de travailleurs humanitaires qui ont tenu bon et qui continuent d’aider les habitants de Gaza et de Cisjordanie », a-t-il assuré. ONZE JOURNALISTES PALESTINIENS MORTS Ce lundi, le syndicat palestinien des journalistes a déclaré que onze journalistes avaient été tués dans la bande de Gaza depuis l’attaque de Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Dans un communiqué, le syndicat, basé en Cisjordanie occupée, a également indiqué que « 20 journalistes ont été blessés du fait de l’agression israélienne » à Gaza. L’ÉGYPTE ACCUSE ISRAËL Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré ce lundi que le gouvernement israélien n’avait pas encore adopté une position permettant l’ouverture du poste frontière de Rafah entre l’Egypte et la bande de Gaza. Même s’il a souligné la volonté de l’Egypte à maintenir ce point de passage ouvert et que des camions de l’ONU ont pu circuler ce matin à la frontière, le passage de Rafah demeure fermé pour le moment. Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a dénoncé ce lundi dans un communiqué « l’attaque barbare » contre le peuple de Gaza par l’armée israélienne. « Le déplacement forcé est un crime de guerre, ne pas faire de distinction entre civils et combattants est un crime de guerre », a-t-il ajouté avant d’exiger « que les opérations militaires soient arrêtées immédiatement et que des couloirs de sécurité soient ouverts d’urgence afin de porter secours à la population, acheminer le matériel de base et secourir les blessés ». PIZZABALLA, PATRIARCHE AU GRAND CŒUR « Je suis prêt à un échange, n’importe quoi, si cela peut conduire à la liberté, à ramener les enfants à la maison ». Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem s’est offert en échange des enfants otages retenus par le Hamas à Gaza. En réponse aux questions des médias, il a déclaré : « Je suis tout à fait disposé à le faire. La première chose à faire est d’essayer d’obtenir la libération des otages. Nous sommes prêts à aider, même moi personnellement ». ANTHONY BLINKEN DE RETOUR EN ISRAËL Dans le cadre de sa tournée de crise au Moyen-Orient ces derniers jours, Anthony Blinken s’est notamment rendu en Arabie Saoudite, en Égypte et au Qatar. Ce lundi, le secrétaire d’Etat américain est arrivé à Tel-Aviv et doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Jérusalem. L’armée israélienne affirme ce lundi matin que 199 personnes avaient été capturées par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l’attaque sanglante du 7 octobre, d’après un bilan actualisé. Un précédent bilan, diffusé dimanche, faisait état de 155 otages. « Nous avons informé les familles de 199 otages », a déclaré Daniel Hagari, un porte-parole militaire, lors d’un point presse. PASSAGE ENTRE GAZA ET L’EGYPE Des palestiniens ayant la double nationalité se rassemblent devant le poste frontière de Rafah avec l’Egypte dans l’espoir d’obtenir l’autorisation de quitter Gaza, ce lundi.
LA DÉLÉGATION FRANÇAISE
Invitée par Elnet France, une ONG « dédiée au renforcement des relations entre l’Europe et Israël », une délégation de députés français : Renaissance, Horizons et Les Républicains s’est rendue en Israël dimanche soir. Caroline Yadan, Benjamin Haddad, Karl Olive, Michèle Tabarot, Jérémie Patrier-Leitus, Emmanuel Pellerin, François Cormier-Bouligeon, Pierre-Henri Dumont, Anne-Laurence Petel et Véronique Besse doivent notamment rencontrer ce lundi et mardi le président israélien, des familles de victimes, l’ambassadeur de France ou encore le maire de Sderot. « Nous leur exprimerons notre soutien indéfectible face à la haine et à la violence que rien, jamais, ne saurait excuser », explique un communiqué, partagé par la députée de Paris Caroline Yadan. Manuel Valls, qui n’aucun mandat en France, fait également partie du voyage. BIDEN CONDAMNE LE MEURTRE ISLAMOPHOBE Wadea Al-Fayoume avait six ans. Il est mort samedi après avoir reçu 26 coups de couteau du propriétaire de l’appartement qu’il occupait avec ses parents dans la banlieue de Chicago. L’assaillant, un homme de 71 ans, qui a également grièvement blessé la mère lors de l’agression, a été arrêté et doit comparaître devant la justice pour meurtre à caractère haineux. Après que l’enquête a établi que cette famille d’origine palestiniens avait été spécifiquement ciblée parce que musulmane, Joe Biden a dénoncé dimanche « un acte de haine horrible qui n’a pas sa place en Amérique et va l’encontre de nos valeurs fondamentales : la liberté de prier sans crainte, la liberté de croire et la liberté d’être ». « En tant qu’américains, nous devons nous rassembler et rejeter l’islamophobie et toutes les formes de sectarisme et de haine », a rappelé le président américain, adressant ses condoléances et prières à la famille meurtrie, ainsi qu’à l’ensemble des communautés « palestinienne, arabe et musulmane d’Amérique ». Par Julien Gester, correspondant aux Etats-Unis. Au cours d’un long entretien télévisé dimanche soir, le président américain a poursuivi son entreprise funambule de rééquilibrage de la posture américaine sur le conflit en cours, réitérant la nécessité pour Israël de se défendre « contre une barbarie comparable à l’Holocauste » mais en insistant sur son souci du respect du « droit de la guerre » et la nécessité que « les innocents de Gaza aient accès à des soins, à de la nourriture et à de l’eau ». « Aller à l’intérieur et éliminer les extrémistes » d’un Hamas qui devrait être entièrement éliminé est, selon lui, « nécessaire ». Mais l’occupation de Gaza par Israël serait « une grave erreur », a insisté Biden, avant de rappeler la position américaine « depuis des décennies » : « Il doit y avoir une autorité palestinienne et un chemin vers un Etat palestinien ». Sera-t-il prêt, après la guerre, à suivre un tel chemin, l’a relancé l’intervieweur », a répondu le chef d’Etat.
Majoie Kisalasala

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