Le pillage des ressources minières de la RDC par le Rwanda est l’une des raisons majeures de la guerre d’agression imposée dans les deux provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu a souligné le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, lors d’un briefing presse du mardi 18 février 2025, animé conjointement avec le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya.
Face à la presse, le ministre des Mines évoque la cause majeure de la guerre d’agressions rwandaises dans l’Est en ces termes : « Pour la survie de son régime, le Rwanda pille et tue nos populations. La République démocratique du Congo sur toute sa partie Est, est dotée d’importants gisements d’or, mais toute l’exploitation artisanale n’est pas comptabilisée en RDC parce qu’elle est évacuée vers le Rwanda ».
Il faut savoir que l’objectif du Rwanda est d’atteindre plus de 2 milliards de dollars américains en 2026 grâce à ses exploitations illicites des mines congolaises.
« Vous avez vu les chiffres qui ont été présentés sur l’or. Il y avait des exportations d’un milliard de dollars pour l’année écoulée. Mais pour les deux prochaines années, les prévisions indiquent qu’elles atteindront 2 milliards USD. D’où vient le doublement des exportations que le Rwanda va réaliser ? Cela vient justement de l’occupation de notre territoire où il y a des exploitations d’or », a-t-il souligné.
Hormis l’or, le Rwanda est en train de piller le coltan congolais depuis la prise de la mine de Rubaya, au Nord-Kivu, ajoute le ministre :
« Aujourd’hui, un kilo de coltan coûte peut-être 70 USD. Depuis la prise de la mine de Rubaya par le M23, soutenu par les forces rwandaises, ce sont plus de 150 tonnes, soit 150 000 kilos, que vous multipliez par 70 dollars pour obtenir les vrais chiffres de ce qui part chez nos voisins. »
Selon Kizito Pakabomba, ce sont ces sommes pillées qui empêchent la RDC de poursuivre son processus de développement et d’utiliser ses atouts, notamment son secteur minier.
Ainsi, il a demandé aux acheteurs de ne pas se procurer les minerais vendus par Kigali, que Kinshasa qualifie de « minerais de sang ».
Pour sa part, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a promis que les coupables des pillages, viols et massacres commis dans l’Est de la RDC répondront de leurs actes devant la justice.
Micha Kisalasala