Les commerçants indo-pakistanais ont fini par jeter l’éponge. Leurs travailleurs congolais ont fini par avoir raison d’eux, après une grève qui a duré près de deux semaines. Jean-Paul Mboma Muyuku, inspecteur général du Travail qui a conduit les négociations, a fini par avoir raison de l’entêtement des mercantis indo-pakistanais.
Il leur a fait signer un acte d’engagement par lequel ils acceptent désormais de payer leurs travailleurs congolais au taux du jour, comme ils le réclamaient. Le document signé entre les travailleurs et leurs employeurs insiste également sur l’observance des horaires de travail et sur l’ajustement des frais de transport respectant le tarif observé sur les moyens de communication routière. D’un côté comme de l’autre, cette grève a causé bien des déboires en termes de manque à gagner.
On attend plus que la fin de ce mois de septembre pour voir si les Indo-pakistanais vont tenir leurs promesses. Après tout, l’Etat congolais a les moyens coercitifs de les faire céder s’ils ne veulent pas tenir leurs promesses. Ce ne serait pas la première fois que des commerçants étrangers seraient simplement expulsés du pays pour désobéissance aux lois et règles régissant la législation du travail sur le sol congolais.
« On n’est plus à l’époque du servage, encore moins dans le système des castes tel que pratiqué en Inde ou Pakistan » a souligné un des inspecteurs du travail, qui déplore que son ministère ait fermé longtemps les yeux sur les manœuvres indo-pakistanaises confinant à une maffia appuyée par certains agents du ministère du Travail ou par quelques autorités politico-administratives ou militaro-policières, servant de parapluie à ces mauvais négociants.
Tout compte fait, l’action musclée des travailleurs congolais qui ont observé une grève solide depuis le 09 septembre a fini par porter. Les inspecteurs du Travail, interpellés, ont promis de faire le suivi sur terrain pour le respect des engagements des commerçants indo-pakistanais. Il reste à savoir quand les autres d’origine libanaise, chinoise, tamouls vont emboîter le pas et signer les mêmes engagements.
Kalume Ben Atar