Face à l’intransigeance du Gouvernement

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EPST : les syndicats ont gaspillé un mois des cours pour 10 dollars

Rien de nouveau sous le soleil des enseignants qui ont réussi un véritable baroud d’honneur face à un gouvernement déterminé à faire passer son agenda dominé par ses charges immenses. Après un mois de grève sèche et sauvage, les syndicats n’ont pu changer la position du gouvernement qui avait déjà annoncé qu’il ne disposait que d’une enveloppe d’augmentation de 10 dollars pour les 608 mille enseignants.

Ce qu’il a fait face à des délégués syndicaux soutenus en bloc par les parents, les élèves ainsi que les enseignants. Malheureusement pour eux, ils ont croisé un ministre de l’EPST intraitable prêt à répondre coup sur coup et rompu dans la pratique du droit. A la vérité, il fallait rêver pour croire que dans son gabarit actuel , le gouvernement est capable d’augmenter 130 dollars a chaque enseignant, payer les Nouvelles unités et les Non payés. Ce rêve pouvait se réaliser si les partenaires financiers avaient mis la main dans la poche.

Ce qui n’est pas le cas, plongeant le gouvernement dans une situation confuse, car obligé de répondre à toutes les attentes par rapport à la gratuité de l’enseignement de base. Les faits l’ont démontré et les enseignants ne peuvent que se rabattre sur plusieurs astuces (répétiteur, cumul des heures de cours, travaux manuels en numéraires…) pour lier les deux bouts du mois. Les femmes des fonctionnaires bien au fait des réalités congolaises ne grèvent pas, elles font les travaux champêtres, vendent la nourriture dans des restaurants de fortune, tressent les cheveux a même le sol dans les marchés, vendent les fruits et jus a la criée, sont majoritaires dans les étalages des marchés publics, les arrêts de bus…

Elles ont compris ce que les syndicalistes ne peuvent expliquer aux enseignants. Même les catholiques qui avaient compris la réalité de la vie congolaise regrettent d’avoir fait marche arrière au point de se retrouver aujourd’hui en porte à faux face aux enseignants et au gouvernement. Comment pouvait-on résoudre en un jour une crise multisectorielle qui remet en cause un système bien établi. Le vin est tiré. Il faut le boire.

Margarita Rose Ngoy

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