Face à la presse : Patrick Muyaya a éclairci les rencontres de Genève et de Dar-es-Salam

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Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe a passé en revue, hier lundi 10 février 2025, au studio Maman Angebi de la Radiotélévision nationale congolaise, les deux rencontres de Genève et de Dar-es-Salam respectivement dans le cadre du Conseil des droits de l’homme de l’Onu et le sommet conjoint SADC-EAC.

Devant la presse, tant nationale qu’internationale,  le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que l’objectif principal est de rétablir la paix dans la ville de Goma et ses environs. En plus de cela, Patrick Muyaya a affirmé que le gouvernement congolais s’attend à des sanctions contre le Rwanda. « Nous voulons que le Rwanda soit puni par rapport aux crimes et tueries faits à Goma », a-t-il déclaré, insistant sur le rétablissement de l’ordre dans la ville de Goma, siège des institutions du Nord-Kivu. Il a cependant tenu à préciser que les Congolais n’ont pas un problème avec le peuple rwandais, mais plutôt avec le régime de Paul Kagame.

De ce fait, le ministre Muyaya souhaite que la mise en œuvre des résolutions de Genève soit faite en toute urgence, parce que, a-t-il signifié, c’est le monde entier qui s’est levé contre le Rwanda.

Parlant du dialogue engagé par les églises catholique et protestante, la bouche autorisée du gouvernement congolais regrette du fait que les évêques ne condamnent pas ouvertement le Rwanda. « Je trouve bizarre que les évêques n’arrivent pas à condamner tout haut les actes commis par le Rwanda. Or, ceux qui meurent, sont aussi leurs fidèles. », a déploré Patrick Muyaya. Il a saisi l’occasion pour lever l’équivoque autour de la mission que mène l’ECC-Cenco, précisant que le Président de la République n’a pas donné mandat aux évêques.

Concernant la destruction de l’aéroport de Goma, Patrick Muyaya a fait savoir que le Vice-premier ministre chargé des Transports, Jean Pierre Bemba est en train de réaliser un travail en urgence pour la réparation de la piste et du tour de control de cet aéroport, afin de faciliter l’acheminement des aides humanitaires.

Dans la foulée, le ministre de la Communication a indiqué que la réunion avec le chef d’état-major des Fardc aura pour objectif de renforcer la sécurité jusqu’aux dents. « Nous sommes dans une guerre multiforme. Il faut noter que la ligne rouge a été franchie. Tout pays encombré dans la crise congolaise et qui analyse le dossier Rwanda-RDC de manière cohérente et juste ne peut sanctionner que Kagame pour son implication en RDC, sous ses supplétifs du M23 », a-t-il ajouté.

D’ailleurs, les Banyamulenge, ces ressortissants d’origine rwandaise,  ont fait un communiqué pour dire qu’ils ne  sont impliqués ni de loin ni de près à cette guerre, se considérant comme des Congolais de souche établis dans la RD avant la colonisation belge. Donc, des ressortissants congolais à part entière.  N’en est-il pas de même dans plusieurs pays où l’on retrouve des souches de minorités ou des majorités démographiques appartenant à des pays transfrontaliers ? Le cas des Bemba de Zambie et  de RDC, pour ne citer que celui-là, ne serait-il pas le plus frappant ?

Micha Kisalasala

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