À Washington, les États-Unis souhaitent organiser une rencontre entre les chefs d’État congolais et rwandais d’ici la fin du mois. Ce sommet devrait mener à la signature d’un accord définitif, ainsi qu’à la rédaction de documents ayant une portée économique, selon Donald Trump. L’Église catholique critique cette approche, voyant là un échange de la paix contre les ressources minérales.
L’Église catholique admet qu’il y a eu des progrès. Pour elle, la démarche de paix en cours mérite d’inclure toutes les parties concernées. « Il est indispensable de dialoguer avec tous », insistait Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, juste après la signature de l’accord à Washington.
Cependant, l’Église reste vigilante quant aux circonstances entourant ce processus. Le cardinal Fridolin Ambongo évoque des siècles de pillage, d’esclavage et d’exploitation. Il a réitéré ses propos au Vatican lors de la présentation d’un document préparatoire à la COP30.
LA PAIX CONTRE LES MINERAIS?
Il mentionne une logique soutenue, selon lui, par Donald Trump. « Vous, Congolais et Rwandais, êtes en conflit à cause des ressources minérales, et moi, Trump, j’interviens pour vous réconcilier, en échange de vos minerais », soutient Fridolin Ambongo. « Il a tenté d’imposer cette solution en Ukraine, et cela n’a pas fonctionné. Chez nous, tout le monde panique face à Trump. Assez de décisions illusoires », ajoute le cardinal.
De leur côté, les autorités congolaises ne partagent pas ce point de vue. Elles appuient l’initiative de médiation américaine et souhaitent voir les accords se concrétiser.
Pour leur part, les Églises catholique et protestante continuent d’appeler à un dialogue national. À travers leur projet intitulé « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs », elles visent à réunir toutes les parties concernées pour développer des solutions, qu’elles considèrent comme plus durables.
JP-E


