Dans l’essor de la médecine, une autre méthode thérapeutique appelée embolisation. Elle peut se pratiquer sur plusieurs types de maladies, dans cet article, nous nous sommes concentrés sur les cas des myomes et de la prostate. Par définition, l’embolisation est une technique médicale thérapeutique consistant à boucher les vaisseaux dans pour interrompre l’apport sanguin à une tumeur ou arrêter une hémorragie. Ce traitement, qui est complémentaire à la chirurgie, présente plusieurs avantages dans le traitement de différentes pathologies. En ce qui concerne les myomes et la prostate, les bénéfices sont innombrables.
« Dans le traitement des myomes, l’embolisation permet de soigner sans opérer. Nous n’allons pas ouvrir le ventre, ni laisser des cicatrices, nous accéderons à l’utérus et fermerons les artères qui fournissent du sang à aux myomes pour provoquer une nécrose c’est-à-dire la taille du fibrome sera sensiblement réduite jusqu’à disparaître » a fait savoir le professeur Dr Jacques Aimé Bazeboso, radiologue interventionnelle. Et pour ça, la patiente n’a pas besoin de passer des jours à l’hôpital rassure le spécialiste.
« Les douleurs qui interviennent sont liées à l’acte, cependant elles sont minimalistes. Et dans environ 4 à 6h, la patiente peut regagner son domicile et reprendre ses habitudes pas tout de suite de manière drastique, néanmoins c’est retour à la normale sans beaucoup de restrictions contrairement à la chirurgie classique. Donc, nous ne gardons pas les malades en hospitalisation et ça c’est déjà un grand bénéfice » explicite-t-il.
Ces avantages vont de pair avec le traitement de la prostate, souligne le Professeur Bazeboso. « Les hommes avec l’âge, la prostate peut prendre du volume. Une hypertrophie bénigne non prise en charge convenablement pourrait atteindre les fonctions des reins. Généralement, avec la chirurgie lorsqu’on enlève la partie augmentée, il y a non seulement risques de récidive mais aussi de complications affectant les fonctions génitales de l’homme. Mais avec l’embolisation, il n’y a aucune complication hémorragique, infectieuse qui puisse être majeure. Dans l’embolisation il n’y a pas de troubles érectile ni urinaire » martèle-t-il.
Et d’ajouter « la prostate embolisée, qui ne reçoit plus de sang, il diminue de volume et il régénère. Pas de récidive à craindre car il n’a plus des vaisseaux ».Alors que la radiologie interventionnelle en RDC progresse encore lentement, le professeur Dr Bazeboso rassure toutefois que le plateau technique est disponible pour ce type d’interventions.« Nous disposons au sein de la clinique Okapia médical des outils et équipements nécessaires pour faire la radiologie interventionnelle avec bien entendu l’appui de Fairembo (Une association française) pour aider à un transfert des connaissances », a déclaré le professeur Dr Jacques aimé Bazeboso. Et de poursuivre, « Nous avons commencé à Okapia (clinique privée) et progressivement nous allons l’étendre aux cliniques universitaires de Kinshasa ».
La radiologie interventionnelle bien que moins répandue en RDC, néanmoins elle n’est pas un essai thérapeutique que l’on tente rassure le radiologue. À noter, la radiologie interventionnelle est une branche de la radiologie pour des traitements mini-invasifs elle permet d’accéder à l’intérieur du corps pour traiter des maladies ou effectuer des diagnostics sans recourir à la chirurgie ouverte traditionnelle mais également d’arriver là où ça coince pour donner différents types de traitement plus simple et plus complexe.
Margarita-Rosa Ngoy


