Dans la guerre de l’Est de la République démocratique du Congo, plusieurs protagonistes sont en lice. Il y a d’abord le Rwanda avec ses supplétifs du M23, les nombreux milices et groupes armés pseudos-nationalistes censés combattre pour la libération du pays, l’opposition supposée œuvrer pour la consolidation de la paix par la voie diplomatique.
Mais, il y a aussi des partenaires extérieurs qui usent leurs langues et salives pour amener les deux pays frontaliers en guerre ( la RDC et le Rwanda) depuis près de trente ans à une paix négociée, tant l’issue du conflit armé est incertain. Dans ce lot, s’est incrusté les Etats-Unis de Donald Trump, la France d’Emmanuel Macron et tant d’autres pays européens, comme la Grande-Bretagne.
Mais, seulement, tous ces pays sont-ils sincères et veulent-ils vraiment que la paix survienne dans cette partie du Congo dont ils exploitent illégalement et militairement les ressources naturelles ?
Voyons les Etats-Unis par exemple. Ils ont initié un accord à Washington entre la RDC et le Rwanda. A quoi à-t-il vraiment abouti, si ce n’est à amener la Rwanda à déclarer que cet « accord était un chiffon » auquel il n’accordait aucune importance ? Que dire de l’Ouganda, qui sous prétexte de nous aider à traquer les ADF, se complait également à soutenir d’autres factions rebelles comme celles de Thomas Luhaka ? Ou encore, nos voisins et frères » supposés » angolais ou ougandais, qui arrêtent chaque jour, les pêcheurs congolais sous prétexte qu’ils dépassent leurs limites territoriales maritimes ou lacustres.
Pouvons-nous encore considérer ces voisins comme des véritables partenaires voulant vraiment la cohabitation pacifique entre pays voisins. Passe encore pour les pays lointains comme les Etats-Unis ou de l’Union européenne avec lesquels nous n’avons pas d’union de fraternité, de race ou même d’idéologie, mais que dire de nos propres voisins, frères et frontaliers avec lesquels nous partageons des communautés.
La RDC doit se méfier de faux frères, qui le matin, vous saluent et le soir, vous tendent des embuscades et après, se versent dans des excuses et des désolations. IL doit être fini le temps de la fausse fraternité.
Micha Kisalasala