Drame au cours de la célébration de la fête nationale en France Deux personnes meurent des suites de feu d’artifice

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Un Quatorze juillet dramatique, une fête nationale qui tourne mal. Un feu d’artifice a tourné au drame ce jeudi 14 juillet 2022, à Cholet dans le Maine-et-Loire. Deux personnes y ont perdu la vie. L’entreprise de pyrotechnie en charge de l’événement est basée à Guichen en Ille-et-Vilaine.

Le 14 juillet est un jour de fête pour toute la population française. Comme d’habitude la fête devait être couronnée d’un feu d’artifice mais hélas, la fête se transforme à un drame. Un garçon de sept ans et sa sœur de vingt-quatre ans ont été touchés mortellement lors d’un « incident de tir », survenu pendant le feu d’artifice du 14 juillet, jeudi à Cholet dans le Maine-et-Loire, qui a également fait sept blessés dont un grave selon un dernier bilan. Aux manettes, une entreprise de pyrotechnie de Guichen en Ille-et-Vilaine.

L’enquête ouverte pour homicide involontaire, devra déterminer les circonstances précises de l’accident, survenu peu après 23 heures « sur un terrain stabilisé près du stade de Cholet », a précisé le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, joint par l’AFP (agence française de presse) dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Le frère et la sœur assistaient au feu d’artifice avec d’autres membres de leur famille et se trouvaient « à une cinquantaine de mètres du pas de tir » lors de l’accident. Il est beaucoup trop tôt pour en dire plus, rajoute Eric Bouillard. Un homme d’une trentaine d’années, grièvement blessé, a été hospitalisé en urgence absolue, ont précisé les pompiers ce vendredi 15 juillet dans la matinée. Six autres spectateurs, dont les parents des deux victimes, ont été légèrement blessés. Ils ont été pris en charge par les pompiers et hospitalisés en urgence relative, selon le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Maine-et-Loire.

 Interrogé dans la nuit sur les circonstances de l’accident, le pyrotechnicien, traumatisé n’arrive pas à placer un mot. Laurent Picard, venu au feu d’artifice avec ses deux filles de huit et treize ans, a assisté à l’accident. « J’étais à cinq ou six mètres de l’explosion avec mes deux filles, j’ai reçu des étincelles et senti la chaleur du souffle, a-t-il témoigné auprès de l’AFP. Heureusement, là où j’étais placé j’ai servi de bouclier à mes filles en quelque sorte ». Effectivement quand on regarde cette vidéo d’un peu plus d’une minute, on voit ce qui ressemble à l’explosion d’une fusée parmi une petite foule massée derrière un grillage, puis des cris et des gens qui courent en tous sens, alors que des flammes sont visibles par terre. Ça ressemble à une fiction mais c’est bien une réalité apocalyptique. « Est-ce une fusée partie de travers ou qui a explosé en retombant ? C’est arrivé tellement vite, je ne saurais pas dire », a-t-il rajouté.

Peu après l’explosion, Monsieur Picard dit avoir vu un homme allongé sur le sol, apparemment brûlé, et une femme à qui des secouristes faisaient un massage cardiaque. « Ça criait partout, c’était un peu la panique, les gens se bousculaient, se souvient-il encore choqué. J’ai mis les filles à l’abri. Ça aurait pu toucher ma famille ! Je suis profondément impacté et touché par ces deux décès et le blessé grave qui est de la même famille ». Malgré l’incident, le feu d’artifice a été mené à son terme puis la foule a été dispersée, selon lui. Environ soixante-dix pompiers ont été dépêchés sur place, selon le Courrier de l’Ouest. Le maire de Cholet Gilles Bourdouleux a expliqué que des membres de la sécurité auraient « conseillé aux personnes » se trouvant à proximité des lieux de l’accident de s’éloigner. « La municipalité travaille depuis des années avec l’artificier chargé du feu d’artifice, a-t-il ajouté, et c’est la première fois » qu’un tel drame survient pendant les festivités du 14 juillet à Cholet, selon Monsieur le maire. « C’est un drame épouvantable », a-t-il commenté, joint par la même source. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Maine-et-Loire et au commissariat de Cholet.

L’entreprise Hubert Thézé Pyrotechnie, chargée du feu d’artifice de Cholet (Maine-et-Loire) ayant fait deux morts, dont un enfant de sept ans, a reconnu vendredi un « dysfonctionnement » au moment du tir. Alors qu’une enquête a été ouverte par le parquet d’Angers afin de déterminer les causes de l’accident, l’entreprise a accepté de donner sa version des faits à Ouest-France. L’entreprise reconnaît notamment un dysfonctionnement au moment du tir « entraînant la projection des produits contenus dans les tubes en direction d’une zone interdite au public, à l’ opposé de la zone spectateurs ». Un périmètre de sécurité avait été déterminé et délimité lors d’une rencontre en amont du feu d’artifice entre l’organisateur de l’événement et l’artificier. « Ce périmètre avait été soumis à validation de la mairie et de la préfecture comme c’est toujours l’usage », a notamment affirmé l’équipe de communication de l’entreprise. « Charge ensuite à l’organisateur de faire respecter ce périmètre qui était de 150 mètres. Or il se trouve que plusieurs personnes se trouvaient dans une zone beaucoup trop proche », a-t-elle détaillé en estimant que la zone d’accident était en théorie « interdite au public ». 

De son côté Gilles Bourdouleux, se défend toujours, il a notamment expliqué que la société des artificiers n’a pas fait de demande particulière, sinon on aurait mis des ganivelles. « Il n’y avait pas de raison d’interdire l’accès. D’ailleurs, la police nationale était présente et n’avait pas fait de remarque sur le dispositif ». Et pourtant Gilles Bourdouleux a mentionné à l’AFP que des membres de la sécurité publique auraient « conseillé aux personnes » se trouvant à proximité des lieux de l’accident « de s’éloigner » car jugés trop proche du pas de tir. Effectivement, une cinquantaine de mètres seulement séparaient les spectateurs du lieu du tir. Pour ce type de spectacle, « la réglementation est très claire », a expliqué le procureur Eric Bouillard. Il est prévu notamment « un périmètre de sécurité et d’exclusion du public », une zone qui, dans le cas présent, était fixée à 150 mètres du pas de tir. « Il appartient ensuite à l’organisateur de faire respecter ce périmètre », a rajouté Monsieur Bouillard, en guise de conclusion.

 Les deux parties ne partagent manifestement pas la même vision des faits. Simple manque de communication ou réel problème de professionnalisme ? Pour y répondre, d’Angers a ouvert une enquête pour « homicide involontaire et blessures involontaires ». Un expert va être désigné concernant le sinistre et « on doit encore entendre les victimes ainsi que les personnes en charge de la sécurité ». Ce qui est clair c’était un jour de fête et par manque de prudence et de professionnalisme, un enfant de sept ans et une jeune fille de vingt-quatre ans ont trouvé la mort. Comment un jour de fête peut devenir un jour de deuil ? Vous aurez la suite après l’enquête du procureur de la République d’Angers.

Majoie Kisalasala

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