En marge d’un échange avec la presse au Vatican, le samedi 1er novembre 2025, Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi et président de la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo), a rappelé avec insistance l’importance du dialogue pour restaurer la paix et renforcer la cohésion nationale en République Démocratique du Congo.
Mgr Muteba a salué la conférence internationale de Paris dédiée à la paix dans la région des Grands Lacs, estimant qu’elle va dans le sens des efforts des Églises catholique (CENCO) et protestante (ECC). Ces deux institutions ont conjointement rédigé un document appelant à un dialogue national inclusif, fruit de larges concertations dans le cadre du « Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble ».
« Le dialogue constitue précisément l’une des phases du processus synodal. Il ne représente qu’un moment parmi d’autres », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité de traduire cette volonté en actions concrètes.
Le document, aujourd’hui soutenu par une majorité d’acteurs religieux du pays, attend toujours une mise en œuvre effective par les autorités, notamment par le président Félix Tshisekedi. CENCO et ECC espèrent ainsi voir émerger une dynamique politique sincère en faveur de la réconciliation nationale.
La CENCO et l’ECC prônent une approche patriotique et inclusive
Alors que la situation sécuritaire reste préoccupante en République Démocratique du Congo, la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) et l’Église du Christ au Congo (ECC) intensifient leurs efforts pour faire émerger une paix durable fondée sur le dialogue. Depuis plusieurs mois, les deux grandes confessions chrétiennes multiplient les échanges avec des acteurs politiques, sociaux et diplomatiques, posant les jalons d’un processus de réconciliation nationale.
Pour Mgr Fulgence Muteba, président de la CENCO, ces démarches ne sont ni politiciennes ni superficielles : elles visent à offrir un cadre structuré, patriotique et profondément enraciné dans…
Tout en saluant les initiatives internationales comme celles de Paris, Washington ou Doha, Mgr Muteba a souligné que la solution ne viendra que d’un dialogue entre Congolais, sur le sol congolais. « Nous pouvons aller partout, mais les véritables enjeux sont ici. C’est à nous de construire notre paix », a-t-il martelé.
Si les Églises appellent à une mobilisation nationale autour du dialogue, elles attendent désormais un acte fort de la part du président Félix Tshisekedi, garant de la nation, pour enclencher ce processus. Une attente renforcée par le décalage entre les appels au dialogue et les positions parfois fermées de l’exécutif vis-à-vis de certains acteurs jugés proches de puissances étrangères.
Pour la CENCO et l’ECC, il est temps de dépasser les clivages et les méfiances, et d’engager une conversation sincère et inclusive, loin des intérêts partisans. Mgr Muteba conclut avec gravité : « Nous ne voulons pas d’une paix éphémère, mais d’une paix réelle, fondée sur la dignité humaine et le développement ».
Par J-P E


