Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba a présenté un tableau alarmant de la situation humanitaire et sanitaire dans ville de Goma, Nord-Kivu, victime des intenses combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23-AFC appuyés par les soldats rwandais.
C’est au cours d’un point de presse tenu, jeudi 13 février dernier à l’immeuble du Gouvernement, que le ministre de la Santé a avancé un bilan de 4.260 blessés enregistrés, et plus de 3.000 dans la seule
zone de Goma. Samuel Roger Bamba a précisé que ces chiffres sont encore provisoires et minimaux, puisqu’ils ne concernent que les structures médicales accessibles à ce jour.
Le patron de santé a également fait savoir à la presse la destruction des structures médicales par les rebelles du M23-AFC et soldats rwandais. Il s’agit notamment du Centre de traitement de Mpox. Parmi les 143 patients qui y étaient soignés, seuls 33 ont pu être retrouvés, augmentant les risques de propagation des virus comme le Mpox, l’Ebola et le choléra.
Pour pallier cette situation sanitaire inquiétante, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réussi à négocier avec les autorités rwandaises pour faciliter l’acheminement des équipements médicaux, en passant par Nairobi (Kénya) via Rwanda pour arriver finalement à Goma (Nord-Kivu, RDC).
BILAN DE LA CAMPAGNE SUR LA COLLECTE DU SANG
Par ailleurs, le Dr Kamba a fait savoir que 2.900 poches de sang ont été collectées lors de la campagne de don de sang en faveur de Forces armées de la RDC et les Wazalendos, lancée le 31 janvier dernier. Il a signifié que l’objectif est d’obtenir 5.000 poches qui devront être utilisées pour la transfusion sanguine des blessés.
« A travers le Centre de transfusion sanguine, on a déjà commencé le colisage de 2.900 poches de sang. L’objectif assigné est de 5.000 poches. La campagne va continuer et je pense que la presse va nous aider» , a-t-il indiqué.
Malheureusement, les dépôts de médicaments, de matériels médicaux et autres intrants fournis par des organisations humanitaires mondiales comme le CICR et MSF ont été pillés. Selon le ministre de la Santé, la ville de Goma ne dispose plus que d’une semaine, avant l’épuisement total des stocks disponibles.
José Mutumbula
