Censure de Kabila et PPRD : Les médias s’en prennent à la décision du CSAC

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Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication, Christian Bosembe avait annoncé l’interdiction formelle aux médias, aux journalistes et responsables des médias congolais de diffuser toute activité liée au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ainsi qu’à son président, l’ancien chef de l’État congolais Joseph Kabila.

Il a fait savoir cette décision, le mardi 03 juin 2025, lors d’une émission sur la radio Top Congo FM. « Je vais annoncer à tous les journalistes et à ceux qui sont actifs sur les réseaux sociaux qu’à partir d’aujourd’hui, il est interdit aux journalistes et aux responsables des médias de diffuser, commenter ou relater les actualités liées au PPRD, ou de recevoir ses dirigeants. Il est interdit de relayer les propos ou les interviews de l’ancien président Joseph Kabila. C’est une grande décision, c’est pourquoi j’ai choisi de l’annoncer ici. Ce n’est pas une censure : aucun droit n’a été violé. Il ne faut pas faire de la télévision une tribune de subversion », a déclaré Christian Bosembe.

Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité ni dans l’opinion nationale, moins encore dans la sphère médiatique congolaise. Plusieurs journalistes trouvent par cette décision une dérive dictatoriale. « En quoi parler de Kabila deviendrait une infraction ou compromettrait la sécurité du pays? » , c’est la question qui se pose par ces professionnels des Médias.

Alors qu’il y a quelques jours, le 03 mai dernier, le numéro un du CSAC avait soutenu, dans son discours, la matérialisation de la liberté de la presse depuis l’avènement du nouveau régime. Mais, comment peut-il encore limiter à la presse sa liberté, sachant que la loi garantie le droit à l’information.

A en croire le ministre de la Communication et Médias, qui a tenté de calmer les ardeurs, le patron du CSAC trouverait un cadre des discussions avec les médias pour clarifier sa décision.

Mais, certaines sources anonymes annoncent une probable annulation de cette décision au cours d’une réunion entre le président du CSAC et les membres du conseil de cette institution d’appuis à la démocratie.

José Mutumbula et Enock Nseka

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