Cap décembre: La repentance et la reconciliation avant les éléctions

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La démocratie acceptée de tous devait amener la joie dans le choix des futurs candidats, qui par la qualité de leurs programmes seraient acceptés par la majorité de la population. Ainsi, les contestations seraient atténuées.
En effet, le choix était basé sur des critères très objectifs qui sont la sagesse, l’intelligence (la capacité de mieux percevoir et analyser une situation particulière pour l’intérêt collectif), et la bonne réputation (qui est un comportement adopté pendant plusieurs années).

Depuis plusieurs décennies, les élections sont souvent contestées suite à des suspicions de fraude ou des modifications des lois qui suscitent des méfiances et débouchent souvent à des tensions et troubles dramatiques post-électoraux.
Les valeurs d’intégrité et d’honnêteté développent la confiance et apaisent les tensions. Les couts sociaux de ces troubles sont souvent importants en vie humaine et en dégâts matériels.

Pour un consensus général, il serait judicieux que les autorités initient la repentance et la réconciliation. Deux personnes ne peuvent marcher ensemble sans qu’elles se conviennent au préalable.
La commission électorale devrait réunir les différentes couches sociales, pour une harmonisation, cohésion, concorde, unité dans la diversité. C’est ainsi que plusieurs pays ont élaboré des commissions vérité et réconciliation avant de procéder à des réformes importantes pour la restauration de la nation. En Afrique du Sud, Mandela n’a pas voulu diriger le pays aussi longtemps que les zoulous n’y adhéraient pas. Il n’était pas rancunier face aux exactions que ses ancêtres Xosa avaient subies des zoulous.

La repentance a trois conditions pour être appréciée :
– il faut reconnaitre son péché ou la faute commise,
– décider d’abandonner, ne plus recommencer ce comportement
– et corriger la faute avec humilité profonde et sincère.

C’est par cette introspection que les nations démarrent leur développement. Les Iles de Fidji avaient ce problème entre les indo Fidjiens et les indigènes. La réconciliation et la repentance en 2000 avaient mis fin aux nombreux troubles communautaires.
Notre pays la RDC, face aux nombreuses exactions, pendaisons, mensonges, spoliations, tribalismes, injustices, qui ont parsemé notre nation depuis l’indépendance, nécessite une bonne réconciliation. Tous les acteurs sociopolitiques et économiques devraient s’y pencher. Plusieurs investissements et bonnes intentions de restaurer la nation ont toujours échoué car la vraie repentance n’a jamais eu lieu. Le roi Saul avait tué les gabaonites. Dieu a frappé Israël de famine du temps du roi David. Pourquoi ??? Le péché commis par un chef de famille, de tribu, religieux, politique, économique… devrait être corrigé par celui qui en reprend la charge. C’est pour cela les actifs et les passifs devraient être bien identifiés afin que le successeur prenne des décisions judicieuses.

La réconciliation est indispensable parmi:
– les différentes dénominations religieuses qui doivent appliquer les principes bibliques de développement ;
– les partis politiques qui doivent se préoccuper du bienêtre de la population plutôt que de servir leurs intérêts, les associations ;
– les entreprises et leurs employés en payant leurs rémunérations ;
– les administrations publiques qui doivent s’habituer à bien rémunérer les fonctionnaires pour améliorer la qualité du service public,
– les différents chefs de tribus, …
La RDC qui aura des élections bientôt, devrait procéder à la repentance et la réconciliation pour désamorcer les tensions et éviter les troubles qui peuvent germer ou couver dans le pays. La RDC qui est exposée à plusieurs menaces d’implosion devrait les organiser avant les scrutins en associant les leaders religieux crédibles et ceux de la société civile. Nous devons tous nous y investir pour éviter à notre pays des troubles dramatiques.
Colin Landu (correspondant)

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