CAN-CIV: la Zambie, une équipe à prendre très au sérieux

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Titré : Que vaut réellement la Zambie ? Un article écrit par Muko via le média LéopardsFoot qui décrit pertinemment le profil de l’équipe zambienne, premier adversaire de la RDC à la Coupe d’Afrique des Nations, ce 17 janvier à Côte d’Ivoire.

12 ans après son sacre surprise face à la Côte d’Ivoire, la Zambie retrouve la compétition sur le sol ivoirien après son absence aux trois dernières éditions. Comme en 2015, les Chipolopolos seront les premiers adversaires des Léopards. Que vaut aujourd’hui notre voisin du Sud ?

Les points forts
Une attaque de feu
Le trio d’attaque emmené par Patson Daka, Fashion Sakala et Lameck Banda peut donner du fil à retordre à n’importe quelle défense du continent. Et s’ils ont pour point commun d’être très rapides, leurs profils sont complémentaires. En effet, Daka est un pur attaquant de pointe, tandis que Sakala et Banda excellent dans le un-contre-un et la percussion, et sont capables de jouer faux-pied. Leur efficacité en sélection est redoutable : sur les quatre derniers matchs, ils ont marqué tous les buts de l’équipe. L’arrière-garde congolaise devra donc se montrer vigilante d’entrée, et particulièrement bien gérer la profondeur. Car le moindre espace pourrait être fatalement exploité.

Quelques belles promesses
En plus de leur attaque, les Chipolopolos pourront compter sur quelques jeunes talents. Au milieu, l’infatigable Kings Kangwa (24 ans, Etoile Rouge de Belgrade) possède un potentiel qui lui a valu l’intérêt de clubs de Premier League cet été. Coéquipier de Meschack à Berne, Miguel Chaiwa (19 ans) n’est pas encore titulaire en club, mais a également une belle marge de progression.

Un sélectionneur expérimenté
La Zambie ne compte que trois joueurs (Sunzu, L.Musonda, Kabwe) ayant déjà disputé une CAN. Cependant, elle pourra compter sur un sélectionneur d’expérience pour gérer la pression de la compétition. A 68 ans, l’Israélien Avram Grant vit avec la Zambie sa deuxième expérience sur le continent africain, après avoir mené le Ghana en demi-finale de l’édition 2017. Celui qui a mené Chelsea en finale de la Ligue des Champions en 2008 semble être resté fidèle à sa ligne directrice depuis : un style de jeu compact et direct, fait de transitions rapides vers l’avant. Et surtout, sans hésiter à donner sa chance aux jeunes.

Les points faibles
Une défense friable
Malgré ces différents atouts, la Zambie n’est pas un foudre de guerre. En effet, si l’attaque représente une force de frappe, la défense Zambienne est loin d’être une assurance tous risques. La défaite au Niger (1-2) en novembre dernier l’a encore prouvé. Taulier de l’arrière-garde, l’expérimenté mais vieillissant Stoppila Sunzu évolue aujourd’hui en deuxième division chinoise. La charnière qu’il compose avec Dominic Chanda pourrait se retrouver en difficulté face à la vivacité des attaquants congolais.

Une équipe qui voyage mal
Très performante à domicile, où elle a été capable de corriger la Côte d’Ivoire (3-0), et plus récemment de surclasser le Congo-Brazzaville (4-2), la Zambie est bien moins efficace loin de chez elle. En effet, sur les 10 derniers matchs disputés à l’extérieur, la sélection n’en a gagné que deux (face aux modestes Lesotho et Congo-Brazzaville), et perdu sept ! Quant ils ne sont pas transcendés par leurs supporters à Lusaka ou à Ndola, la situation semble bien plus compliquée… aux Léopards d’en profiter !

Manque de profondeur
Enfin, l’effectif Zambien semble manquer de profondeur globale, malgré quelques individualités. En sortie de banc, les Chipolopolos utilisent souvent la vitesse d’Edward Chilufya (Häcken), mais ce dernier n’a pas encore inscrit le moindre but en sélection. Globalement, l’effectif semble léger comparé à celui de la RDC. Il ne faudra bien sûr négliger personne, mais un autre résultat qu’une victoire face aux 82èmes mondiaux serait une grosse contre-performance pour les Léopards.

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