Agression rwandaise contre la RDC : L’option du dialogue ne fait pas l’unanimité dans l’opinion congolaise

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« Avec qui il faut dialoguer? » , s’était interrogé Monseigneur Melchisédech Paluku, Évêque de Butembo, concernant les démarches que mènent les églises catholique et protestante pour obtenir la cessation des hostilités dans l’Est de la République Démocratique du Congo par le moyen du dialogue.

Après leur rencontre avec le chef de l’Etat, les évêques de la Cenco et les représentants de l’ECC ont accéléré des consultations avec les acteurs politiques congolais de l’opposition. Les opposants Martin Fayulu et Delly Sessanga sont les premiers à être consultés. La finalité est de rétablir la paix sans continuer à utiliser les armes.

Selon Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, on ne peut pas écarter à ce dialogue ceux qui ont pris des armes dans ce dialogue. Ces propos ont été interprétés par plusieurs observateurs comme une préparation à un dialogue incluant également l’AFC du Corneille Nangaa et le M23.

Si certains Congolais pensent qu’à ce stade, le dialogue reste la meilleure issue dans cette guerre d’agression rwandaise imposée à la RDC, d’autres, par contre, s’opposent à cette option. Pour ces derniers, dialoguer avec les rebelles M23 (soutenus par le Rwanda) et l’AFC, c’est de légitimer leur combat et cracher sur les milliers de morts enregistrés récemment à Goma. « Devrons-nous dialoguer avec ceux qui ont tué nos frères et soeurs dans la ville de Goma? » , se questionnent cette frange de l’opinion. 

Cependant, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe soutient l’idée du dialogue pour résoudre la guerre actuelle. Mais, qu’on se le dise, les députés semblent aussi divisés sur cette question.

Enock NSEKA

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