Normalement, le mandat du président sénégalais Macky Sall court jusqu’en avril 2024. Cependant, l’élection présidentielle devait avoir lieu le 25 février prochain. A la grande surprise des électeurs du pays de la Teranga, le président sortant, dans une adresse à la Nation le week-end dernier, a annoncé le report de celle-ci sine die. Au grand dam de l’opposition qui le soupçonne de vouloir prolonger son mandat, d’autant plus qu’il avait tenté de changer le Constitution et s’arroger un troisième mandat. Ce que ne digère pas l’opposition qui est descendue dans les rues, notamment à Dakar, la capitale.
« MackySall viole la Constitution, nous ne le laisserons pas faire », clament la majorité des Sénégalais.
Samedi et dimanche (les 3 et 4 février 2024), la capitale sénégalaise a été le théâtre de plusieurs manifestations de masse, durement réprimées par la Gendarmerie qui a usé de grenades lacrymogènes pour les disperser. De nombreux manifestants ont été arrêtés au cours de celles-ci. Parmi lesquels l’ancien Premier ministre Aminata Touré et certains chefs de file de l’opposition.
Dans le camp de MackySall, on prétend pince sans rire que celui-ci n’a pas le pouvoir de reporter l’élection, d’autant plus qu’il ne se présentera pas. C’est plutôt l’Assemblée Nationale, à la suite du Conseil constitutionnel qui serait responsable de ce report. Car, plusieurs irrégularités ont été constatés dans la désignation des candidats à la présidentielle. D’ailleurs, pour convaincre l’électorat sénégalais, l’Assemblée Nationale s’est réunie lundi 05 février afin de débattre de la question.
Toutefois, le peuple sénégalais ne l’entend pas de cette oreille et veut à tout prix que l’élection se fasse à la date déjà désignée, c’est-à-dire le 25 février prochain. Faute de quoi, les manifestations se poursuivront.
Kalume Ben Atar